Pour baliser le terrain à leurs organisations des jeunes, voire à leurs partis politiques, les organisations : «la Jeunesse Socialiste (JS)» et «la Jeunesse Istiqlalienne (JI)» ont convenu de mettre en place «leur Coordination» en vue de travailler en commun et de montrer à leurs partis politiques la voie à suivre pour faire sortir le pays de sa situation. Contactés à l'issue d'une rencontre ayant réuni, vendredi soir au siège national du parti de l'Istiqlal à Rabat, les délégations des deux organisations, leurs secrétaires généraux ont indiqué avoir convenu de coordonner leurs actions sur tous les plans pour servir les causes du pays, des jeunes et pourquoi pas de leurs partis politiques respectifs. Selon Younès Siraj, Secrétaire général de la JS, les deux parties ont convenu de mettre en place «une nouvelle Coordination» à l'instar de «la Koutla historique», qui réunissait des partis politiques nationaux séculaires et qui avait joué « un rôle positif historique en permettant au pays de faire face à plusieurs problèmes sociaux, politiques et économiques », des problèmes qui faisaient courir au Maroc le risque d'un «arrêt cardiaque», selon une expression de feu SM le Roi Hassan II. Compte tenu des problèmes qu'affronte actuellement le pays, «il est temps de ressusciter la Koutla» pour faire sortir le pays d'une situation marquée par la dépolitisation des jeunes qui boudent de plus en plus les partis politiques, les syndicats, les associations et les organisations de la société civile, a-t-il dit. «C'est pourquoi, les deux organisations aspirent à ressusciter la Koutla historique au niveau des jeunes, pour donner un signal fort à nos partis politiques, leur rappelant que le Maroc a aujourd'hui besoin de la Koutla démocratique pour faire sortir le pays de la situation de crise qui y prévaut à tous les niveaux économique, social et politique», selon lui. Pour ce faire, les deux organisations ont convenu de coordonner leurs actions au niveau de la défense de l'intégrité territoriale et du traitement de la problématique du chômage des jeunes et de leur emploi. Elles ont convenu de même de coordonner et d'unir leurs efforts au sein des organisations internationales des jeunes et au niveau d'autres questions (étudiants, femmes, etc.). Pour la pérennisation de leur «Coordination», les deux organisations ont en effet décidé de tenir des rencontres «périodiques» pour pouvoir «mettre en œuvre toutes les initiatives prises d'un commun accord», a expliqué de son côté le Secrétaire général de la Jeunesse istiqlalienne Othmane Tarmounia. Les deux organisations ont décidé de «promouvoir tout ce qu'elles se partagent au même titre que leurs deux partis politiques». Au terme de leurs discussions, les deux délégations sont parvenues à la conclusion, selon laquelle «les deux organisations des jeunes sont en mesure de donner une impulsion aux partis de l'Istiqlal et du PPS pour qu'ils se rencontrent en vue de coordonner leurs actions, à l'instar de leurs organisations des jeunes», a-t-il indiqué. Il a fait savoir aussi qu'il a été décidé d'organiser des séminaires conjoints et diverses autres activités dédiés aux problématiques des jeunes. D'autres questions à caractère politique, social, économique, culturel et diplomatique ont été également débattues par les deux délégations qui ont axé leurs échanges sur la possibilité pour les deux organisations d'adhérer à certaines organisations internationales des jeunes comme IUSY (International Union of socialist Youth).