Le coup d'envoi de la 7ème édition de Timitar d'Agadir sera donné demain à la Place Al Amal. A l'instar des éditions précédentes, la capitale du Souss vibrera jusqu'au 10 juillet aux rythmes amazighs malaxés aux musiques du monde. Le but n'est autre que de confirmer les valeurs indélébiles du festival, à savoir : ouverture et échange. Une programmation à la fois diversifiée et qualitative sera au rendez-vous tout au long de cette manifestation. « Les musiques amazighes sont plus vivantes que jamais et désireuses de partager leur culture ancestrale, mais aussi tournée vers l'avenir, avec une programmation du festival qui réunit de nombreux artistes, qu'ils soient issus du répertoire des musiques actuelles, des musiques urbaines ou de la world music. Tous les courants musicaux, toutes les sensibilités artistiques se sont donné rendez-vous pour cette7ème édition haute en couleurs. Elles s'y rencontrent, se répandent, créant ainsi une alchimie et un esprit de découverte où musique traditionnelle côtoie la nouvelle création », souligne à ce sujet Brahim El Manzed, directeur artistique du festival. Un plateau artistique conjuguant plusieurs couleurs est donc concocté pour l'occasion de manière à satisfaire tous les goûts. L'on délectera de prime abord la musique authentique du terroir dont le répertoire riche a su résister aux aléas du temps grâce aux groupes amazighs qui ont réussi à le transmettre d'une génération à une autre. Il s'agit, en l'occurrence, d'Ahwach Ahiad Souss, Ahwach Aouad Haha Tamanar, Ahwash Aqllal de Tinzouline, Raissa Amina Tabaamrante. Le festival invite également la musique universelle à côtoyer le répertoire amazigh. Une panoplie d'artistes issus de différents continents éliront domicile à Agadir le temps de cette édition. L'on aura le plaisir d'apprécier Ali Campbell, la voix légendaire du groupe UB 40 de la Grande Bretagne, le franco algérien Amazigh Kateb, fer de lance du style fusion et un grand habitué des festivals au Maroc, Belo de Haiti qui présentera des airs du reggae, Bouhssine Foulane, nommé le Jimi Hendrix du ribab, Dj Ipek de la Turquie, Julian Marley du Jamaïque, Tres Coronas de la Colombie, Onevoiz des Pays Bas et VJ Italo Video de la France et autres. Aiguillonnés par le souci de traduire l'identité plurielle de la scène musicale marocaine, les organisateurs accordent une place particulière à la scène actuelle avec des concerts animés par des jeunes formations notamment Haoussa, Hoba Hoba Spirit, Oum et Ribab fusion. La musique populaire sera également au rendez-vous avec la participation de figures majeures à l'image de Daoudi, Faudel, Zahwaniya et Oulad Ben Aguida. Les concerts se dérouleront dans trois scènes aménagées pour l'occasion. Il s'agit de la Place Al Amal, Théâtre de Verdure, et Place Bijaouane. Timitar n'est pas que du spectacle. Le festival œuvre aussi pour la pérennité de la création. Cette année, l'aide à la création sera accordée au groupe amazigh Izenzaren, l'une des formations illustres de la musique amazighe qui sortira prochainement son nouvel album. Izanzaren ouvre le bal C'est demain, mercredi, à l'imposante place de Al Amal d'Agadir, que le festival Timitar se déclenchera, sous les ovations nourries des flots humains de tous bords. Le délire déchirant emplira ces lieux féeriques où les sonorités universelles se mêlent aux soupirs d'émerveillement. Les artistes amazighes accueilleront, encore une fois, les musiques du monde dans la liesse et l'allégresse. Un slogan qui trouve son essence dans les valeurs de la région débonnaire à souhait. C'est la légendaire troupe d'Inzenzaren qui ouvre le bal, lors de cette soirée limpide qui enchantera le public et fera vivre les fabuleuses rencontres des années 70, où ce groupe faisait frémir les cœurs. Izanzaren, phénomène de société par excellence, fondé en 1972, avait bouleversé toute la musique traditionnelle, jusqu'ici dépositaire des Rouaiss. Désormais, des garçons rebelles, aux cheveux ébouriffés et aux effets vestimentaires bigarrés, arboraient des rythmes et des paroles peu communs qui allaient, tout de suite charmé et obnubilés jeunes et adultes, des années durant. La mythique troupe d'Izanzaren dont la première cassette a été commercialisée en 1974, connut des consécrations triomphales là où elle évolue, sous les acclamations folles des publics, aussi bien à l'Olympia, à Paris que partout au Maroc et ailleurs. La seconde tête d'affiche de cette soirée de rêve n'est autre que le talentueux Julian Ricardo Marley, fils du phénoménal du reggae, Bob Marley. Né en 1975 à Londres, Julian, à la fois chanteur et claviériste, batteur, bassiste, guitariste, plante un reggae, teintée de hip hop et de R'n'B, élaboré dans la pure tradition roots. Cela ne fera que commencer pour une série de concerts qui enflammeront les places Al Amal et Bijaouane, en plus du théâtre de verdure, durant quatre jours de spectacle endiablés. Saoudi El Amalki