Nmili : quel enseignement dans des écoles en préfabriqué? Il est vrai que la construction de salles de classes en préfabriqué est plus économique qu'en béton armée, mais il est vrai aussi qu'elle ne garantit pas aux écoliers et élèves des conditions acceptables d'apprentissage. Dans de telles conditions, les apprenants et les apprentis sont exposés à tous les aléas climatiques durant toute l'année. Dans une question orale, adressée lundi 17 juin au secrétaire d'Etat chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le député Said Nmili, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants, a fait savoir que des salles de classe sont construites à la hâte en préfabriqué dans plusieurs communes dans la province de Settat et en particulier dans le cercle de Ben Ahmed ( cercle de Ben Ahmed Nord, communes de Mkarto, Bougargouh, Oulad M'hammed, Sidi Abdelkrim, Nkhila, Mrizig). Ces salles de classe, une fois construites sont délaissées à leur sort, sans clôture, sans gardiennage, sans eau, sans électricité et souvent sans accès facile, sinon des itinéraires improvisés par les habitants. C'est ainsi que ces salles de classe sont souvent vandalisées comme elles sont « sollicitées » par des animaux à la recherche d'ombre ou de vagabonds en quête de refuge provisoire ou définitif. Quant à l'accès au réseau internet, il constitue un luxe de taille pour les salles de classe qui disposent des équipements requis pour ce faire, a-t-il dit. Selon le député, il n'est plus admissible de recourir à une telle solution du préfabriqué. Il est temps de doter ces régions d'écoles communautaires pour améliorer les conditions d'apprentissage et l'offre d'enseignement en milieu rural en général, a-t-il expliqué. Il est également impératif pour le ministère d'œuvrer à améliorer les moyens de transport scolaire en accordant aux associations agréées davantage de soutien financier. Quant à l'enseignement préscolaire, sensé jouir de plus d'intérêt, rien n'est prévu pour lui réserver des salles de classe à part dans la campagne marocaine, a-t-il déploré. M'Barek Tafsi
*** Hammouni: Vivement un noyau universitaire à Boulemane! Mais pourquoi n'a-t-on pas prévu de créer un noyau universitaire dans la province de Boulemane comme l'a-t-on fait ailleurs, s'est interrogé le député Rachid Hammouni, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des Représentants. Il ripostait, lundi 17 juin, aux réponses du secrétaire d'Etat chargé de l'enseignement supérieur. Ce dernier a fait état de la décision de son département de créer dans plusieurs endroits « 40 noyaux universitaires » pour alléger l'encombrement dans les établissements universitaires existants. Le député du PPS n'a pas caché sa déception de constater que la province de Boulemane n'est pas concernée par ce projet. Et pourtant, la région remplit tous les critères (nombre de bacheliers, éloignement des centres universitaires, conditions de vie difficiles des habitants, etc.), a-t-il soutenu, émettant l'espoir que son cri sera entendu.