L'approbation unanime du rapport au Comité Central, réuni dans sa quatrième session ordinaire, et présenté par le Secrétaire général au nom du Bureau politique, donne au discours du Parti du Progrès et du Socialisme une dimension nationale. Non seulement, les dernières sorties médiatiques de Nabil Benabdallah sont consolidées, mais elles sortent du cadre communicationnel dans lequel elles étaient inscrites pour devenir des éléments d'un positionnement au sein du champ politique national, avec une force de vérité qui œuvre à transformer l'action politique. Le confinement dans lequel se trouve le champ politique national ne peut subsister jusqu'aux prochaines échéances électorales, alors que diverses actions doivent être menées pour réaliser le programme gouvernemental. Si le dialogue nécessaire avec les enseignants-cadres des Académies régionales de l'éducation et de la formation semble aboutir à la reprise des activités pédagogiques, le spectre de l'année blanche doit être éloigné autant chez les étudiants des facultés de médecine de pharmacie et de médecine dentaire. Il est temps de créer un climat serein pour entamer une véritable réforme de l'éducation et de la formation qui permet à notre société un développement équilibré basé sur le capital humain et orienté vers son bienêtre. Le mois de Ramadan révèle toujours les failles du commerce intérieur. Les discours restent conjoncturels comme si l'activité commerciale devrait beaucoup plus à la moralité religieuse qu'à l'encadrement institutionnel et réglementaire. Les difficultés sont connues mais ne sont pas résolues car «les intérêts des uns s'affrontent aux intérêts des autres» et c'est le consommateur qui est impacté par des prix qui s'envolent, des conditions d'hygiène très disparates, voire inexistantes et une qualité qui n'est pas toujours assurée. Les carburants carburent sans que la maitrise des prix puisse permettre une équité entre l'offre et la demande. Une libéralisation du secteur qui ne semble pas favorable au consommateur, d'autant que la concurrence semble maîtrisée par ceux-là même qui tiennent la pompe et que le gouvernement ne s'acquitte ni du contrôle ni du suivi, et ne s'engage pas à assumer sa mission de régulateur. Cela, et bien d'autres questions, nécessite une action gouvernementale adéquate en concordance avec les engagements solennels et les contraintes du renouveau de la politique sociale. Le mouvement social et l'engagement politique ne doivent pas aboutir à un affrontement des personnes et à une stagnation dans la pratique des dispositions constitutionnelles reconnues. Ils doivent sortir des cachoteries politiciennes et s'inscrire dans une juste et saine pratique politique conduisant à la mobilisation, à l'enthousiasme et à l'engagement de notre population dans son ensemble. Certes il ne s'agit pas seulement de produire un discours, aussi clair et incisif soit-il, mais de présenter une alternative pour consolider le processus démocratique et garantir le succès de l'expérience menée il y a une vingtaine d'années déjà. Cette alternative doit être issue d'une approche consensuelle de l'ensemble des acteurs de la vie politique nationale. Tous ceux qui ne s'en lavent pas les mains, celles et ceux qui ne pensent pas «qu'après eux le déluge» et qui préparent la valise pour aller voir ailleurs. Celles et ceux qui militent pour améliorer la vie quotidienne de la population au jour le jour, qu'elles – qu'ils – soient dans les partis politiques ou dans le monde associatif…. Une conférence nationale s'impose pour relancer le souffle démocratique et lui donner une ampleur plus grande afin d'assurer «le développement du processus démocratique national, l'élaboration d'un modèle de développement alternatif ayant pour fondement une véritable justice sociale et spatiale, la conjugaison des efforts des différents acteurs et des forces nationales, … à même de donner une forte impulsion aux projets de réforme, de la démocratisation, de la modernisation et du développement ». C'est le vœu du Parti du Progrès et du Socialisme et son appel.