L'origine de l'adoption du 8 mars comme Fête internationale des femmes est assez lointaine. Il faudra remonter à la moitié du XIXème siècle et les grèves des ouvrières du textile (habillement à l'époque) qui réclamaient une journée de travail de 10 ou 11 heures, à l'instar de leurs collègues hommes, dans différentes villes américaines. En fait, elles travaillaient jusqu'à 16 heures par jour… pour un salaire de… 4 dollars la semaine! Selon des historiens dignes de noms, ce sont les femmes couturières américaines qui avaient promis, depuis le 8 mars 1857, de battre le pavé, chaque année à la même date, pour revendiquer leurs droits à la dignité et à l'égalité avec les hommes. Depuis, il aura fallu attendra 1910 et l'historique congrès de Copenhague qui avait réuni la conférence internationale des femmes socialistes, à laquelle Vladimir Illich Lénine avait participé, pour que la Journée internationale de la femme fasse son chemin, par l'adoption d'une proposition émanant de Clara Zetkin, une militante socialiste allemande, une avant-gardiste du mouvement féminin mondial. Depuis, le 8 mars sera célébrée progressivement en Europe et aux Etats Unis. Avec la révolution bolchevique en Russie, la cause des femmes, notamment les questions de l'égalité et du droit de vote, prendra de l'ampleur avec les luttes à travers l'Europe, notamment de la part des ouvrières de Saint Petersburg en 1917. Et il va falloir attendre la fin de la deuxième guerre mondiale et «la libération du nazisme» pour que le 8 mars soit consacré comme journée mondiale de lutte et de solidarité avec la femme pour ses droits. Et, dernière évolution, remarquable et qui donnera un véritable coup de fouet à la cause de la femme : en 1977, l'Organisation des Nations Unies (ONU) fera du 8 mars, à l'échelle planétaire, la «Journée internationale pour les droits des femmes». Une revendication populaire et ancienne qui sera ancrée dans la vie moderne, grâce aux luttes héroïques des femmes à travers tous les méridiens du Globe, notamment les militantes et militants de gauche, porteurs de l'émancipation de la femme.