Les branches régionales de la CGEM sont indispensables pour le développement économique territorial. La rencontre entre le président de la CGEM et les membres de l'unité régionale de Rabat, mardi dernier, était une occasion pour passer en revue les missions qui attendent les opérateurs locaux. Les branches régionales de la CGEM son attendus sur plusieurs chantiers, surtout à l'approche des assises de la fiscalité et celles de l'emploi. Mais pour cela, il faudra parler d'une même voix. C'est une orientation qui était parmi les recommandations formulées par le président de la CGEM au cours de cette rencontre avec la CGEM de Rabat. «Comme il y a des lobbys maléfiques, il faut que nous soyons vigilants, unis et forts avec de vraies propositions et une capacité d'impact sur le terrain», a-t-il insisté. La mobilisation des organisations régionales du patronat est nécessaire pour permettre aux régionales d'assumer leur nouveau rôle de locomotive du développement économique. Pour Salaheddine Mezouar, «il est important de ne plus isoler les territoires, l'enjeu est surtout de les inscrire dans une logique de synergie et de cohérence». Car, explique t-il, le développement des territoires ne peut se réaliser sans un secteur privé organisé, structuré et en conformité. Au delà des attentes de la direction centrale, la rencontre de Mezouar avec l'unité régionale de Rabat était surtout une occasion pour lister les principaux facteurs entravant le développement de l'entreprise, notamment dans la région de Rabat. Parmi doléances exprimées, les difficultés d'accès au foncier, surtout pour les entreprises de petite taille. Pour endiguer ce problème, des opérateurs locaux ont proposé la création de zones de services. Ces plateformes faciliteraient l'installation d'entreprises souhaitant profiter de petits locaux allant de 70 à 80 m2, a expliqué un membre de l'unité régionale de Rabat. Les parcs offshores comme le Technopolis de Rabat demeurent inaccessibles pour les PME, puisque la superficie proposée dépasse souvent les 400 m2. Mais c'est surtout le problème des délais de paiement qui revenait souvent dans la bouche des participants. Les mécanismes mis en place récemment pour soutenir les entreprises qui croulent sous le poids des arriérés de paiement sont jugés insuffisants. Le climat des affaires suscite également les inquiétudes des opérateurs. Dans sa réponse aux interpellations de ces acteurs, le directeur général de la CGEM, Fadel Agoumi, s'est montré sceptique face à un gouvernement qui, dit-il, manque de vision économique. Pour lui, l'exécutif marche à cloche pied depuis son installation. Or, le patronat ne pourra pas, à lui seul, résoudre tous les problèmes du tissu économique, a insisté Agoumi en réponse aux doléances de certains participants, qui ont reproché à la CGEM de limiter ses actions d'accompagnement à la grande entreprise.