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Mexique: AMLO fait table rase du passé…
Publié dans Albayane le 01 - 02 - 2019

Prônant un «nationalisme de gauche» et fustigeant les «ravages du néolibéralisme», le nouveau président du Mexique, Andres Manuel Lopez Obrador – que l'on appelle par son acronyme AMLO – a hérité de son prédécesseur Enrique Pena Nieto, un pays gangréné par une corruption endémique, la criminalité et le narcotrafic. Aussi, a-t-il, dès son arrivée au pouvoir, promis de réaliser «une transformation pacifique et ordonnée mais profonde et radicale (pour) en finir avec la corruption et l'impunité qui empêchent la renaissance du Mexique».
Voulant donc réellement transformer le Mexique en éradiquant la pauvreté, en supprimant les privilèges et en réduisant le crime organisé, le nouvel homme fort du pays a, désormais, les coudées franches pour instaurer cette démocratie participative dans un Etat de droit qu'il appelle de tous ses vœux maintenant que la coalition dirigée par son parti aux deux chambres du Congrès dispose de la majorité absolue.
Premier signe de la transformation promise: le nouveau chef de l'Etat a transformé la résidence présidentielle en un centre culturel ouvert au public. «Très peu !» rétorqueront ses détracteurs mais force est de reconnaître, toutefois, qu'il ne s'est pas arrêté là. En effet, chaque matin, dès le lever du soleil, des dizaines de journalistes font la queue pour assister à la conférence de presse que le nouveau président donne tous les jours, à partir de 7 h «pile», du lundi au vendredi. «Du populisme !» disent encore ses opposants mais il n'en a cure dès lors que c'est pour lui l'occasion de déplier, chaque matin, devant tous les médias du pays, sa feuille de route et que l'on peut y voir, dès les premières lignes, l'éradication de la corruption, de la pauvreté et de la criminalité; ce qui est loin d'être une partie de plaisir!
Faisant de la lutte contre la corruption son cheval de bataille, AMLO entend rompre avec le système clientéliste du Parti Révolutionnaire Institutionnel qui a gouverné le pays durant sept décennies (1929-2000) en réduisant la pauvreté qui frappe 43% des mexicains. Il compte, pour cela, leur assurer une couverture médicale et un enseignement gratuit, revaloriser le salaire minimum et doubler les pensions perçues par les retraités sans aucun recours ni à une hausse des impôts ni à un endettement. Pour doper la croissance, le nouveau président du Mexique prévoit de lancer des grands travaux parmi lesquels la réalisation de deux lignes ferroviaires pour désenclaver les régions marginalisées dont le fameux «train maya», une ligne qui traversera cinq Etats et reliera les principales zones touristiques de la région « maya » située à l'est du pays.
Pour pacifier le Mexique et enrayer l'insécurité après des années marquées par le «crime organisé» dans un pays où la violence «répond à des logiques complexes», AMLO prévoit d'instaurer une amnistie partielle dont seraient exclus les grands criminels.
Tout cela est bien beau mais comment donc le nouveau président mexicain va-t-il gérer le flux migratoire en direction des Etats-Unis, cet exode né de la violence et de la pauvreté alors même que «ces personnes sont au Mexique» et qu'il n'y a aucun moyen d'obliger Washington à leur accorder l'asile ?
Qu'en sera-t-il, aussi, des relations très tendues ces derniers mois entre le Mexique et les Etats-Unis qui hébergent 12 millions de mexicains et comment Andrés Manuel Lopez Obrador, chef de file d'une gauche pour la première fois au pouvoir au Mexique, pourra-t-il tenir sa promesse de «changement radical» sans susciter d'inquiétudes de l'autre côté du Rio Grande ? Attendons pour voir…


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