C'est ce mercredi que sera voté le projet de résolution sur le Sahara marocain, qui prévoit notamment le renouvellement du mandat de la MINURSO pour six mois supplémentaires (jusqu'au 29 avril 2019). Cette durée de six mois au lieu d'une année pour le mandat de la MINURSO est une option qui a été imposée par les Etats-Unis d'Amérique (USA) pour«activer le processus des négociations, bloquées depuis l'année 2012». Mais, le secrétaire général du conseil de sécurité de l'ONU, Antonio Guterres, avait formulé le vœu de prolonger le mandat de la MINURSO d'une année au lieu de six mois pour donner plus de temps à son envoyé personnel, Horst Köhler. Cette option de Guterres a été soutenue par la France et plusieurs autres pays. Apparemment, ces divergences entre les USA et le conseil de sécurité de l'ONU autour du mandat de la MINURSO, (six mois ou une année), qui seraient à l'origine du report du vote de la résolution sur le Sahara marocain, initialement prévu lundi 29 octobre, jusqu'à ce mercredi. Et en vue de baliser la voie, semble-t-il,à une résolution consensuelle autour de cette question, les quinze membres du Conseil de sécurité, permanents (5) et non-permanents (10), devaient se réunir, lundi, pour une première concertation sur ce projet de résolution, dont les Etats-Unis d'Amérique sont le porte-plume.Le vote de ce mercredi intervient surtout après la présentation du rapport préliminaire d'Antonio Guterres sur le Sahara marocain. Dans ce rapport, le SG de l'ONU a révélé les manœuvres du polisario, les violations du cessez-le-feu, les provocations et ses relations avec les membres de la MINURSO qui sont l'impasse. Le rapport fait donc état d'une crise entre le polisario et la MINURSO. D'ailleurs, ces manœuvres du plosario prennent une dimension agressive chaque fois que les projecteurs sont braqués sur l'ONU à l'occasion de la présentation du rapport sur le Sahara. Aujourd'hui, force est de constater qu'au cas où le mandat de la MINURSO passerait définitivement à six mois, les rendez-vous onusiens sur le Sahara, (tractations et résolutions), deviendront semestriels, ce qui ferait plus de bruit sur la question dans les couloirs onusiens et dans son calendrier. Du coup, la diplomatie marocaine pourrait être amenée à la défensive au lieu de bien avancer sur la ligne offensive pour mieux défendre le dossier à l'ONU.