Le nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara prépare son premier périple dans la région Köhler entre en fonction. En effet, le nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Horst Köhler, vient de prendre ses fonctions. L'ancien président allemand n'a pas perdu de temps puisqu'il a déjà tenu une série de réunions et de consultations, selon le porte-parole de l'ONU. La même source a également annoncé que M. Köhler a rencontré le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, et les hauts responsables des Nations Unies, les représentants des parties et des voisins, et d'Etats membres. Il semble que cette première vague de consultations est destinée à préparer le tout premier périple de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara dans la région. «Le secrétaire général s'est félicité de l'intention de son envoyé personnel de se rendre dans la région», apprend-on dans ce sens de sources onusiennes. Un périple destiné d'ailleurs à «relancer le processus politique dans un nouvel esprit et une nouvelle dynamique, conformément à la résolution 2351 (2017) du Conseil de sécurité». A l'ONU, les responsables affirment que M. Köhler «attend avec impatience de se rendre dans la région et de s'engager avec les parties dans un esprit de confiance et de compromis». L'empreinte du diplomate allemand est donc très attendue sur ce conflit artificiel sur le Sahara marocain vieux de plus de quarante ans. C'est d'autant plus vrai que l'ancien émissaire onusien dans la région avait échoué dans sa mission. Les résultats de ce premier périple de Köhler devront servir de base à son prochain rapport de mi-étape concernant la mise en œuvre de la résolution 2351. Cette dernière qui avait été adoptée en avril dernier a prorogé d'une année le mandat de la Minurso. Par ailleurs, la série de rencontres effectuée par le nouveau représentant du secrétaire général intervient à la veille de l'ouverture de la 72e Assemblée générale des Nations Unies. L'assemblée démarre, en effet, ses travaux ce mardi 19 septembre en présence de dizaines de chefs d'Etat, de gouvernement et de ministres des affaires étrangères. Sur le terrain, le dossier du Sahara avait été marqué ces derniers mois par des agissements dangereux de la part des milices du polisario dans la zone tampon de Guergarat. De son côté, le Maroc a fait preuve d'une grande sagesse. D'ailleurs, le traitement accordé côté marocain à la situation à Guergarat avait été salué par de nombreux membres de la communauté internationale. Il faut dire que le Royaume reste en position de force depuis 2007 grâce à sa proposition sur l'autonomie avancée. Depuis cette date, la communauté internationale et plusieurs membres permanents du Conseil de sécurité affirment que la proposition marocaine constitue une bonne base pour une solution durable à ce dossier. Le retour du Maroc à l'Union Africaine est également un atout puisque les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume ont toujours tenté d'exploiter l'absence du Maroc. Aujourd'hui, la situation a radicalement changé en faveur du Royaume qui multiplie les succès sur le plan diplomatique. Qui est Horst Köhler ? Nommé à la mi-août en tant que nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara, Horst Köhler est un ancien président d'Allemagne. Il dispose, en effet, d'une expérience de plus de 35 ans dans le secteur gouvernemental et des organisations internationales. Car avant d'assumer les fonctions de la présidence de la république fédérale d'Allemagne entre 2004 et 2010, M. Köhler était directeur général du Fonds monétaire international (FMI) entre 2000 et 2004, et président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement à Londres (1998-2000). Lauréat de l'Université Eberhard Karls de Tübingen, où il a obtenu en 1969 un diplôme en économie publique et sciences politiques, il est également titulaire d'un doctorat en sciences économiques en 1977. Le diplomate allemand a succédé dans ce nouveau poste en tant qu'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara au diplomate américain Christopher Ross.