Le secrétaire général des Nations Unies a appelé les milices à se retirer immédiatement de la zone Le rapport sur le Sahara du secrétaire général des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, enfin dévoilé. Le document qui vient d'être distribué aux membres du Conseil de sécurité reflète une tension entre l'ONU et les milices «polisariennes». Le rapport exige, en effet, le retrait complet et immédiat du polisario de la zone tampon de Guergarat. Guterres s'est dit profondément préoccupé par la présence continue d'éléments armés du Front polisario dans cette région, évoquant les défis que cette situation pose pour cette zone. Le secrétaire général de l'ONU a même mis en garde contre le risque de voir cette présence du polisario «entraîner l'effondrement du cessez-le-feu» avec tout ce que cela implique comme «impact dangereux» sur la sécurité et la stabilité de l'ensemble de la région. Dans le même rapport, Antonio Guterres a salué «la réponse positive du Maroc à l'appel qu'il avait lancé aux deux parties pour se retirer de la région de Guergarat». Le même document fait référence à la décision du Royaume d'autoriser le retour de 17 fonctionnaires civils de la Minurso. Ce dossier est ainsi clos. Dans un autre registre, le parrain du polisario dans la région est également cité dans le rapport. Le secrétariat de l'ONU a ainsi appelé l'Algérie à faire une importante contribution au processus des négociations, rappelant par la même occasion les paramètres définis par le Conseil depuis 2007 pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable, notamment «l'appel aux Etats de la région de coopérer entre eux et avec les Nations Unies pour réaliser des progrès dans les négociations». Par ailleurs et comme prévu, le secrétaire général de l'ONU a proposé aux membres du Conseil de sécurité de prolonger le mandat de la mission onusienne dans le Sahara, Minurso. «Je recommande que le Conseil proroge le mandat de la Minurso de 12 mois supplémentaires jusqu'au 30 avril 2018», a-t-il indiqué. Parallèlement, le responsable onusien affiche sa volonté «de relancer le processus de négociations sur la base du réalisme et du compromis avec une nouvelle dynamique et un nouvel esprit pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable à la question du Sahara, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité». Après la réunion du Conseil de sécurité qui doit intervenir fin avril pour proroger le mandat de la Minurso, la prochaine étape sera la nomination d'un envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara. Après la démission de Christopher Ross de ce poste après son échec dans la relance des négociations, l'ancien président allemand Horst Köhler est pressenti pour remplacer Ross. L'espoir est ainsi grand de voir le nouveau secrétaire général de l'ONU conduire ce dossier vers un dénouement acceptable pour toutes les parties alors que la proposition d'autonomie soumise par le Maroc avait été très bien accueillie par la communauté internationale. Gutterres aura ainsi la mission de faire oublier le bilan de son prédécesseur qui avait créé une tension avec le Maroc à quelques mois de la fin de son mandat. Pour sa part, le Front polisario ne cesse d'essuyer les revers sur la scène internationale. Dans ce sens, le Congrès des sociaux-démocrates suédois (SAP), qui se tient du 8 au 12 avril à Göteborg, vient de rejeter à l'unanimité une motion proposée par quelques membres de reconnaître la pseudo «Rasd». Des sources diplomatiques ont confirmé l'adoption par «le Congrès des sociaux-démocrates de la décision de rejeter à l'unanimité la motion proposée par quelques membres de reconnaître l'entité chimérique».