Opposée au Paraguay en quarts de finale, l'Espagne a hérité du bon tirage. Archi-favoris du Mondial avant même la compétition, les hommes de Del Bosque ont enfin trouvé leur rythme de croisière. Avec un David Villa en grande forme, la Roja est prête à marcher sur sa cousine Albirroja. On l'attendait au plus haut niveau, l'Espagne tient son rang. Après un début de Mondial contrasté et une défaite imméritée face à la Suisse (1-0), la Roja s'est reprise en terminant première de son groupe grâce à un David Villa d'exception, auteur de 4 buts depuis le début du mondial. Le nouvel homme fort de Barcelone sera d'ailleurs sans doute l'élément central de la rencontre face au Paraguay samedi soir. A seulement deux unités de Raul, recordman de buts en sélection espagnole (44 buts en 102 sélections), Villa n'est plus très loin de faire mieux, lui qui en est déjà à 42 en 68 apparitions avec la Roja. Face au Portugal en huitièmes de finale, c'est une nouvelle fois l'ex-valencian qui a débloqué la situation, faisant même oublier le mutisme de son acolyte de l'attaque, Fernando Torres. Avec un duo Xavi-Iniesta qui semble de nouveau fonctionner à merveille au milieu de terrain, l'Espagne à une voie royale vers le dernier carré. Faut-il encore que les hommes de Del Bosque parviennent à déplacer le bloc paraguayen (seulement un but encaissé). Car en face, les coéquipiers de Roque Santa Cruz veulent montrer aux yeux du monde qu'ils ne sont pas là par hasard, à l'occasion du premier quart de finale de leur Histoire. Mais force est de constater que les petits poucets de cette partie de tableau ne font pas vraiment rêver. Solide en défense, le Paraguay n'en est pas moins muet en attaque avec seulement trois buts inscrits depuis le début de la compétition, mais aucun lors des deux derniers matches. Face au Japon en huitièmes de finale, les protégés de Gerardo Martino ont offert un spectacle indigent pendant 120 minutes, avant de gagner aux tirs au but (0-0,5 tab à 3). Mais face à la force offensive espagnole, le sélectionneur paraguayen s'est voulu paradoxalement plus confiant : «Nous avons eu des occasions mais elles étaient minces. Je pense que nos futurs adversaires nous laisseront jouer différemment. Nous n'aurons pas à prendre la responsabilité...» Le Paraguay sur la défensive Les joueurs espagnols ont dit s'attendre à affronter une équipe du Paraguay regroupée en défense, lors du quart de finale entre les deux sélections samedi. “Je suis sûr que nous allons rencontrer une sélection paraguayenne qui va rester en défense, comme l'ont fait de nombreuses autres équipes contre nous. Nous avons l'habitude d'être confrontés à cela”, a prédit l'attaquant Fernando Llorente, auteur d'une entrée remarquée contre le Portugal en 8 de finale. “Nous devrons suivre notre plan de jeu et faire en sorte d'être bons pour gagner le match”, a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à Potchefstroom, où la Roja a établi son camp de base. L'attaquant Pedro a, pour sa part, affirmé que l'Espagne devait s'attendre à “un match très difficile”. “Ils resserrent bien les lignes en défense, ils sont bien regroupés. Ce sera très compliqué de trouver des espaces. Cela va être un match très difficile”, a-t-il anticipé. “Il faut préparer ce match comme nous avons préparé celui contre le Portugal”, a renchéri Llorente.