Des membres de la Chambre des conseillers ont mis en évidence, vendredi à Rabat, l'importance des acquis que le Maroc a pu réaliser après le paraphe de l'accord de pêche avec l'Union européenne. Au cours d'une réunion de la Commission des affaires étrangères, des frontières, de la défense nationale et des zones marocaines occupées à la Chambre des conseillers, consacrée aux «négociations entre le Maroc et l'UE sur l'accord de pêche», les conseillers ont souligné la nécessité de poursuivre la mobilisation et de renforcer la coordination avec l'institution législative en vue de défendre les intérêts nationaux. En présence du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, les membres de la deuxième Chambre se sont félicités de l'efficacité de la diplomatie marocaine lors du processus de négociations avec l'UE, exprimant leur satisfaction de l'exclusion de la zone méditerranéenne de l'accord paraphé. Ils ont en outre relevé que le paraphe de l'accord constitue en soi «une grande réalisation», notamment au volet du certificat d'origine, et qu'il convient dans les mois à venir d'œuvrer en vue de parachever la procédure d'approbation de l'accord par l'Union européenne. Les conseillers ont également fait observer que la contrepartie annuelle de l'accord de pêche, bien qu'elle passe de 40 à 52,2 millions d'euros par an, ne reflète pas le bénéfice substantiel tiré par la flotte européenne. Au débat de cette réunion, M. Bourita a appelé l'ensemble des acteurs à se mobiliser pendant les prochaines étapes d'adoption et de mise en œuvre de l'accord de pêche, relevant qu'«il y a encore du chemin à parcourir, particulièrement la bataille qui aura lieu au Parlement européen». Cette bataille requiert, a-t-il dit, un soutien de la part des différents acteurs, parlementaires et partisans, afin de consolider les acquis réalisés par le Maroc dans ce dossier. Le ministre a aussi affirmé qu'«en s'engageant dans les négociations pour le renouvellement de l'accord de pêche, le Royaume a fixé des lignes rouges, notamment le respect de la souveraineté nationale, l'inclusion de l'accord dans le cadre de la stratégie nationale de la pêche, tout en veillant sur la durabilité des ressources et sur le contrôle. Le processus d'adoption de l'accord se poursuivra dans le cadre d'une procédure européenne interne de l'UE. Il sera d'abord examiné par le sénat des pays membres avant qu'il ne soit voté et adopté par le parlement européen, tandis que la procédure au niveau national se poursuivra conformément aux lois en vigueur. Nasser Bourita appelle à la mobilisation de tous les acteurs pendant les étapes à venir Activité Parlementaires/Politique. Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a appelé vendredi tous les acteurs à se mobiliser durant les prochaines étapes de mise en œuvre de l'accord de pêche entre le Maroc et l'Union européenne. «Après le paraphe de l'accord, il y a encore du chemin à parcourir, particulièrement la bataille qui aura lieu au Parlement européen», a déclaré M. Bourita lors de cette réunion de la Commission des Affaires étrangères. Cette bataille, a-t-il dit, requiert un soutien de la part des différents acteurs, parlementaires et partisans, afin de consolider les acquis réalisés par le Maroc dans ce dossier. En s'engageant dans les négociations pour le renouvellement de l'accord de pêche, a-t-il poursuivi, ajoutant que le Royaume a fixé des lignes rouges : en premier lieu sa souveraineté nationale, mais aussi la nécessité de mettre l'accord en adéquation avec la stratégie nationale de la pêche, et enfin tenir compte des aspects liés à la durabilité des ressources et au contrôle. Il a d'autre part mis l'accent sur la délimitation rigoureuse de la zone géographique couverte par l'accord, laquelle s'étend du parallèle 35 jusqu'au parallèle 22, à savoir du Cap Spartel dans le nord du Maroc jusqu'au Cap Blanc dans le sud. La mer méditerranée a été exclue dans un souci de préservation des ressources halieutiques. Le ministre a en outre mis l'accent sur la forte implication des représentants de la population dans ce partenariat, rappelant que les Conseils des régions concernés, y compris ceux des provinces du sud, ont approuvé des procès-verbaux dans lesquels ils apportent leur soutien au processus de négociations, compte tenu des lignes rouges fixées par le Maroc. Une démarche similaire a été adoptée par la Chambre professionnelle de la pêche maritime, a-t-il fait observer. M. Bourita a relevé qu'à son tour, la Commission de la Chambre des conseillers en charge des affaires étrangères va appuyer l'accord et que tous les procès-verbaux y afférents seront transmis à l'Union européenne.