Le mi-mandat du conseil de la ville de Casablanca sera marqué par le renouvellement des formules de collecte des ordures ménagères et assimilées (ramassage et nettoiement), tout en maintenant le système de gestion déléguée. En effet, après la résiliation des contrats liant la mairie aux entreprises Sita Blanca et Avderda, la Commune urbaine a lancé un appel international à la concurrence pour mettre en place de nouvelles formules de collecte des déchets ménagers sur une période de sept ou de dix ans. De nouveaux cahiers de charges seront ainsi établis pour assurer ce service de proximité dans les seize arrondissements communaux qui composent le conseil de la ville de Casablanca. L'opération est chapeautée par la SDL «Casablanca prestations». C'est cette société de développement local qui coordonne avec la mairie la gestion de ce secteur, font savoir des sources au conseil de la ville de Casablanca. A l'issue de l'appel d'offres, dont les plis seront ouverts en septembre, quatre sociétés seront retenues pour gérer le secteur dans les huit préfectures d'arrondissement de Casablanca qui ont été réparties en quatre lots. Le premier lot concerne les préfectures d'Anfa (Anfa, Sidi Belyout et Maârif) et d'Al Fida Mers Sultan (Al Fida et Mers Sultan; le deuxième comprend les préfectures de Hay Hassani (arrondissement communal de Hay Hassani) et Aîn Chock (arrondissement communal de Aîn Chock) ; le troisième lot porte sur les préfectures de Ben M'sik (arrondissements de Ben M'sik et de Sbata) et Moulay Rachid (arrondissements de Moulay Rachid et Sidi Othmane) et le quatrième lot regarde les préfectures de Hay Mohammedi-Aîn Sebaâ (arrondissements communaux de Roches noires, Hay Mohammedi et Aîn Sebaâ) et Sidi Bernoussi (arrondissements communaux de Sidi Moumen et Sidi Bernoussi). La mission des nouveaux délégataires consiste en la collecte et l'évacuation des déchets. L'opération comprend notamment la fourniture, l'installation, la maintenance, et l'identification des conteneurs ainsi que l'aménagement, l'entretien, le nettoiement, et le lavage des points de regroupement; la collecte des déchets ménagers et assimilés, des déchets verts ainsi que leurs transports et déchargements, avec les déchets de nettoiement, à la décharge publique; le lavage et brossage des conteneurs et de leurs emplacements; l'initiation, développement et instauration d'une filière dédiée au tri sélectif bi-flux. De même, les entreprises qui seront retenues se chargeront du nettoiement des artères et des places publiques (chaussées, trottoirs, places, caniveaux, mobilier urbain...), selon un programme précis, ainsi que du transport et de l'évacuation des produits de nettoiement et leur déchargement à la décharge publique. Cette formule de gestion déléguée de ce secteur a été suivie par la mairie de Casablanca depuis l'entrée en vigueur de l'unité de la ville. Mais, force est de constater que les cahiers de charge n'ont jamais été respectés par les entreprises délégataires. Le suivi et le contrôle du conseil de la ville, autorité délégante, ne s'effectuaient pas dans les règles de l'art. Du coup, la ville blanche plongeait dans le noir, la malpropreté et le degré de pollution atteignait des seuils alarmants. Ce qui se répercute mal sur son image de métropole, altère le secteur du tourisme, porte préjudice au climat des affaires et nuit au climat tout court.