Le secteur de l'enseignement en milieu rural souffre d'énormes déficits en infrastructure, en personnel enseignant et en encadrement en général comme c'est le cas dans la province d'Essaouira qu'il représente, a affirmé le député Said Idbaâli, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants. Dans une question orale adressée au ministre de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi et la réplique à la réponse du ministre, lors de la séance des questions orales du lundi 11 juin, le député s'est arrêté sur les dysfonctionnements de l'enseignement en milieu rural. Dans la province d'Essaouira, a-t-il dit, les salles de classes dans certaines localités sont souvent inondées par les eaux de pluie pendant la saison hivernale. Leurs toits laissent les eaux passer, empêchant les élèves de se rendre en classe. Et ce malgré les différents efforts consentis par le gouvernement en particulier au niveau budgétaire. La plupart des écoles publiques en milieu rural manquent aussi de services sanitaires et de toilettes. C'est pourquoi de nombreuses filles préfèrent rester chez elles au lieu de poursuivre leurs études. Il est également courant que les salles de classe soient utilisées pour accueillir 3 ou 4 niveaux dans l'espoir de faire face à la rareté des salles de classe, a-t-il dit. Au niveau du personnel enseignant, la situation n'est guère satisfaisante, étant donné que les instituteurs qui acceptent de travailler en milieu rural sont confrontés à de multiples problèmes en rapport avec le manque d'eau et d'électricité dans les locaux où ils résident. Quant à l'internet dans les écoles publiques, personne ne pense à en disposer dans un proche avenir, en particulier dans les écoles rurales dans la province d'Essaouira, a-t-il laissé entendre, avant d'appeler le ministre à accorder à la province l'intérêt qu'elle mérite.