Les représentants des principales factions palestiniennes ont fait le déplacement à Rabat pour participer à une conférence internationale sous le thème : «La Palestine et l'affaire du siècle», par allusion à la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël. Cette conférence, marquée par la présence de plusieurs hommes politiques marocains, notamment le secrétaire général du PPS, Mohamed Nabil Benabdallah, l'ancien premier secrétaire de l' USFP, Mohammed El Yazghi, l'ancien Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, Mohammed Bensaid Ait Yedder et Nabila Mounib, la secrétaire générale du PSU, intervient dans le sillage du soutien marocain à la cause palestinienne. A cette occasion, le directeur des relations politiques du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), Maher Al-Taher, a qualifié de «honteuse» la division des factions palestiniennes depuis plus de dix ans. Al-Tahera considéré que la solution évidente devant cette situation est «l'unification des rangs et l'établissement d'un Conseil unifié». Car, explique-t-il, «notre unique voie est l'unité et la résistance sous toutes ses formes, populaire et armée». Al-Taher a, dans la même veine, souligné «l'impossibilité de parvenir à une solution avec le projet sioniste», en rappelant qu'il s'agit «d'une entité colonialiste et d'occupation». Il a aussi considéré que «les faits sur le terrain ont prouvé que l'Etat sioniste ne veut pas une solution à deux Etats, mais veut tout s'accaparer». Venu représenter le Fatah, le membre du Comité central de celui-ci, Abbas Zaki, a préludé son allocution lors de la conférence organisée à l'occasion du 70e anniversaire de la «Nakba» (la catastrophe ou le désastre) par le verset coranique «Attachez-vous tous, fortement, au pacte de Dieu; ne vous divisez pas » (103 Al Imran). «Nous étions différents et «la tragédie» nous a unifiés», a-t-il tenu à rappeler en s'adressant aux représentants des factions palestiniennes. Ce dirigeant du Mouvement de libération de la Palestine fondé par Feu Yasser Arafat a qualifié la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale de l'Etat sioniste comme «la claque du siècle et pas l'affaire du siècle» et aussi «de complot religieux auquel il faut faire face». Dans ce sillage, il a appelé les factions palestiniennes à tirer les leçons de la sagesse de la Chine qui a avisé les Corées (la Corée du Sud et la Corée du Nord) : «le président américain Donald Trump veut vous surmener et anéantir» en les appelant à se réunir». Pour lui, la poignée de main entre Kim Jong-un et le président sud-coréen Moon Jae-in lors du sommet historique du 27 avril dernier est comme «une gifle sur le visage de Trump». Zaki a également soulevé la nécessité de «travailler et de ne pas se contenter des belles paroles», réaffirmant sa «confiance en la capacité des Palestiniens à combattre l'ennemi qui s'est transformé en un gang» et niant, par la même occasion, «une quelconque négation » des Palestiniens de leur arabité et encore de leur foi quelque soit le degré d'injustice subie de la part des proches (pays arabes)». Pour sa part, le porte-parole du Mouvement Hamas, Sami Abou Zouhri, a contredit les représentants du Fatah et du FPLP en considérant que «la question de l'unité palestinienne malgré son importance ne fait pas partie de l'ordre du jour de la conférence». «Nous ne sommes pas venus au Maroc pour parler aux Marocains de notre division et les préoccuper par celle-ci au lieu de les laisser soutenir notre cause». «Il viendra un jour où ce sujet sera derrière nous avec la volonté de Dieu». Ce dirigeant du Hamas a considéré que «l'affaire du siècle constitue une annulation de la question palestinienne». «Il y a une tentative israélienne de saisir le moment et de liquider la cause palestinienne», a-t-il soutenu. Et de souligner : «Nous Palestiniens, sommes unanimes, malgré nos différences sur certains points politiques, à rejeter le plan de Trump».