Nabil Benabdallah : un nouveau souffle démocratique dans notre pays s'impose fortement «Il faut surmonter les handicaps qui continuent à entraver l'offre sanitaire dans notre pays» Anas Doukkali : le secteur de la santé ne satsfait pas encore toutes les attentes du peuple, mais il est loin d'être précaire La section provinciale d'Agadir Ida Outanane a abrité, vendredi dernier à l'amphithéâtre de la Chambre de commerce, d'industrie et de services le Forum national autour des métiers de la santé. Cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre des préparatifs du prochain congrès national du parti, et qui a drainé une forte assistance dont la majeure partie est constituée des cadres de diverses professions du secteur de la santé, a été rehaussée par la présence du secrétaire général du parti, Mohamed Nabil Benabdallah, du ministre de la santé, Anas Doukkali et d'un parterre des membres du Bureau politique, en l'occurrence Ahmed Salem Latafi, Abdelatif Ouammou, Mustapha Addichane, Fatema Echaabi et Ghizlane Mamouri. Plus de 500 personnes ont pris part à ce rassemblement de haute facture. Modérés par le camarade Hassan Oumribte, secrétaire de la section provinciale d'Agadir Ida Outanane, les travaux de cette conférence ont été inaugurés par le mot de bienvenue du camarade Saoudi El Amalki, au nom du bureau de la section. Il a rappelé le cadre et l'objet de cet événement qui survient à quelques semaines du 10e Congrès national du PPS, tout en mettant en exergue les différentes phases de préparation que le parti est en train d'entreprendre dans la sérénité et la concorde, aussi bien au niveau national que régional et local. Dans son discours introductif au débat sur le thème proposé, Nabil Benabdallah a également mentionné les réalisations tangibles du parti dans ce département dirigé autrefois par l'ancien ministre professeur LahoucineLouardi et dont le successeur s'attelle avec persévérance à consolider et améliorer. Dans ce sillage, l'intervenant suggère certaines mesures pour surmonter les handicaps qui continuent à entraver l'offre sanitaire dans notre pays, notamment, le relèvement des postes budgétaires en vue d'atténuer le déficit en ressources humaines, à l'instar du secteur de l'éducation et de la formation, l'adoption de la formule d'affectation du staff médical et infirmier dans les régions reculées pour assurer l'équilibre des soins dans le sens de la justice territoriale… Abordant le second volet de son intervention, le SG du parti a mis l'accent sur le recul que connaît notre pays, à cause de la situation de précarité à laquelle on essaie de faire soumette le champ politique national, particulièrement les forces démocratiques et progressistes. Cette situation que la nation vit actuellement nécessite, poursuit-il, un nouveau souffle démocratique afin de sortir le pays du marasme politique, économique et social. Pour ce faire, il va falloir libérer et renforcer l'action politique en levant l'étau du monopole, en assurant la compétition loyale et en fortifiant le dispositif institutionnel. En parallèle, il importe de se pencher sérieusement sur les besoins et les contraintes des populations, plus spécialement les couches les plus démunies dans plusieurs régions déshéritées du pays à Azilal, à Tinghir, à Zahira, à Jerada, Bouarfa et bien d'autres, en garantissant la juste sociale et territoriale dans ces patelins… De son côté, Anas Doukkali a passé en revue la nouvelle feuille de route de son département axée, affirme-t-il, sur les performances antérieures et le dévouement des acteurs de la santé auxquels il voue le sacrifice et le civisme. «Certes, le secteur de la santé ne comble pas toutes les attentes et les besoins des larges populations du pays, vu les pénuries dont il souffre à plusieurs dimensions. Mais, il faut bien reconnaitre que le secteur n'est pas non plus aussi précaire qu'on a l'habitude de prétendre souvent par malveillance!», enchaîne le dirigeant gouvernemental, tout en révélant, preuves à l'appui, des statistiques dans tel ou tel axe, faisant savoir qu'on devance nombre de pays voisins dans ce sens. Dans le même ordre d'idées, il a souligné que, depuis son arrivée à la tête de ce département, il multiplie l'examen des dossiers, la consultation des divers intervenants, le travail de proximité, l'implication de toutes les composantes du secteur et des partenaires, dans l'espoir de mobiliser toutes les énergies et affûter toutes les compétences autour de ce service public vital. Par la suite, la parole a été donnée respectivement aux représentants du PJD et du RNI, dans le cadre de l'ouverture de la concertation, avant de passer le témoin à la salle pour un échange fructueux car, comme l'avait bien souligné auparavant le ministre de tutelle, la santé est l'affaire de tous. Il faut bien dire enfin que cette activité a connu de bout en bout, un succès éclatant, tant au niveau du flux des présents que de la qualité des interventions et de la pertinence des réactions suscitées.