Dans le cadre des actions préparatoires au huitième congrès national du PPS, la section provinciale du parti a tenu dimanche dernier au centre d'estivage COS-ONE, son congrès préfectoral en présence de Mohamed Nabil Benabdallah et Mustapha Addichane, membres du bureau politique et Rachid Rokbane, président de l'organisation des pionniers - enfants du Maroc (OPEM). Cette rencontre à laquelle ont assisté les représentants de huit sections locales relevant d'Agadir Ida Outanane s'est scindée en deux séances dont la première, présidée par Fatema Ecchaabi, membre du bureau de la section préfectorale, et animée par Nabil Benabdallah, a été suivie également par un parterre de responsables de partis démocratiques et progressistes et d'invités. En effet, le dirigeant du parti a présenté à l'audience une communication autour du document politique adopté par le comité central et soumis, au côté d'autres documents, à savoir les statuts révisés et le programme économique et social. Au cours de son exposé, Nabil Benabdallah a mis en exergue les acquis du pays aux plans institutionnel et démocratique, notamment le code de la famille, l'équité et la réconciliation, les droits humains, la liberté de la presse…Dans le même contexte, l'intervenant n'a pas manqué les réalisations accompli au niveau des volets économiques en particulier les grands travaux touchant nombre de projets et d'infrastructures, autoroutes, aéroports, ports, routes…Le volet social a pareillement connu des avancées notoires ainsi que les affaires culturelles et linguistiques, particulièrement la culture et la langue amazigh qui se sont hissées à un registre fort appréciable. Cependant, poursuit l'orateur, tout en valorisant et considérant à juste titre toutes ces prouesses, depuis l'avènement de l'alternance dont le PPS est parti prenante, il est aussi logique et réaliste de relever des contraintes et contre performances au niveau de l'action politique, entachée par des aberrations et des dysfonctionnements, surtout au niveau des élections où les ennemis de la démocratie continuent à crucifier notre expérience fragile, à partir d'argent sale des notabilités transformant les échéances électorales en bourse abjecte d'achat des voix, même au sein des grands électeurs. Dans le même ordre d'idées, la vie économique est également maculée de dérapages et de violations, car elle manque de transparence et d'équité. On ne peut pareillement parler d'avancées dans ce sens si on ne résout pas la problématique des disparités sociales et spatiales en classes et régions. Beaucoup de services sociaux continuent à broyer du noir, en particulier le secteur de l'éducation qui accuse des retards criards, le secteur de la santé qui n'assure pas encore les soins et les proximités escomptés. Dans un autre registre, Nabil Benabdallah a mis l'accent sur la nécessité de mettre en place un front de gauche capable de relever tous ces défis, d'autant plus qu'on n'a plus de choix pour ce faire, au regard des transgressions continuelles qui émaillent le champ politique national et les divisions qui continuent à sévir au sein des rangs des forces démocratiques. Le dirigeant du parti a enfin réaffirmé la fibre socialiste qui a toujours caractérisé le parti depuis maintenant presque sept décennies. Une caractéristique qui de tout temps a marqué son action politique, sans jamais s'en dissocier, mais a toujours su s'adapter aux conjonctures et vicissitudes de la nation et du peuple, en mettant leurs intérêts suprêmes au dessus de toute autre considération. Après ce pertinent discours, la parole fut donnée à l'assistance qui a enrichi cette analyse. Les travaux du congrès ont été repris pour une seconde séance consacrée essentiellement à l'élection des congressistes aux huitièmes assises nationales du parti.