Tout en appelant à davantage d'efforts pour combler le déficit dont souffre le secteur de la santé en personnels médical et paramédical, le député Rachid Hammouni, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la chambre des représentants a rendu un vibrant hommage à l'ancien ministre de la santé, Pr El Houssein Louadi pour l'œuvre accomplie à la tête de ce département en réussissant à faire diminuer les prix de plus de 3000 médicaments, à faire adopter toutes les lois requises à la bonne marche du secteur, et à procéder à l'équipement de plusieurs hôpitaux et centres de santé partout dans le pays, et ce en dépit de la modestie des budgets alloués tous les ans à ce secteur. C'est également au Pr Louardi que revient le mérite d'avoir fermé le mausolée de Bouya Omar pour construire à sa place une structure moderne, qui fait déjà parler d'elle dans tout le pays pour le haut niveau des soins prodigués aux malades mentaux et psychiques qui s'y rendent. Intervenant lors de la discussion, mardi 14 novembre, en commission parlementaire du projet de budget du ministère de la santé au titre de l'année 2018, le parlementaire de Missour a insisté sur les dysfonctionnements structurels qui entravent la bonne marche du secteur et dont la responsabilité incombe en premier et dernier ressort au ministère de l'économie et des finances et à travers lui au gouvernement, qui n'a pas encore décidé de prendre en charge le financement du RAMED. Rien n'est encore prévu dans le cadre du fonds de cohésion sociale pour financer le RAMED, qui n'existe encore que dans les textes de lois et décrets, outre la carte RAMED remise aux RAMEDistes. Ce qui remet en cause la bonne marche dans la durée de ce régime, dont l'échec serait catastrophique pour les hôpitaux et établissements publics de santé. Selon le député, les hôpitaux publics ne sont plus en mesure de répondre aux besoins des Ramedistes et à tous les patients qui s'y rendent, en raison notamment de la faiblesse des financements dont ils bénéficient, du non règlement des arriérés qui leur sont dus pour couvrir les frais des soins prodigués aux Ramedistes et de la modestie du budget annuel et des recettes. 90 pc des personnes assurées préfèrent en effet se faire soigner dans les établissements privés de santé. Il a également attiré l'attention sur la situation matérielle des médecins et des infirmiers exerçant dans le secteur public, dont les salaires sont en deçà de leurs attentes, appelant à davantage d'efforts pour créer des conditions plus attractives susceptibles d'aider à la résolution du déficit dont souffre le secteur en ressources humaines.