Les députés, membres du Groupement parlementaire du Progrès et du socialisme (GPPS) à la Chambre des représentants réaffirment leur solidarité avec les administrateurs et administrateurs-adjoints en lutte pour la régularisation de leur situation administrative tout en appelant à la mobilisation et à la motivation des ressources humaines pour assurer au chantier prioritaire de la réforme de l'Administration, à l'heure de la Régionalisation avancée dans le pays, toutes les conditions de réussite. Selon la députée Fatima Zahra Barassat, membre du GPPS, la réussite de toute réforme de l'Administration est tributaire de la participation active des ressources humaines, qui doivent être suffisamment mobilisées pour procéder à la mise en œuvre de toute feuille de route, élaborée selon une vision prospective visant à assurer au pays un développement durable, créateur d'emplois et de la richesse en harmonie avec les besoins de la régionalisation avancée en cours de construction dans le pays. Interrogée au sujet de sa participation lors de l'examen en commission parlementaire du budget du ministère de la réforme de l'administration et de la fonction publique (9 nov), la députée a fait savoir avoir insisté sur l'impératif pour le gouvernement de lancer sans plus tarder le chantier prioritaire de la réforme de l'Administration, dans le but de promouvoir la bonne gouvernance qui se fonde sur la loi et le principe de la corrélation de la responsabilité avec la reddition des comptes. C'est là une des conditions indispensables pour la relance de l'investissement productif de la richesse et de l'emploi, à travers notamment la simplification des procédures et l'établissement de nouvelles relations avec les citoyens sur la base de la transparence et des prescriptions de la loi, a-t-elle dit. La réussite d'un tel chantier requiert notamment l'existence d'une forte gouvernance politique, l'implication de toutes les administrations publiques concernées dans le chantier de la régionalisation avancée en cours, la modernisation des méthodes de travail et la mobilisation du capital humain pour s'assurer de son implication dans cet important chantier moderniste, a-t-elle indiqué. Après avoir souligné la portée des mesures prises dans ce domaine, elle a mis l'accent sur un certain nombre de dysfonctionnements et de manquements, dus à l'absence de mesures d'encouragement des ressources humaines chargées de la gestion des rouages de l'Etat. Selon la députée, les mesures prises dans ce cadre n'ont pas apporté de réponses appropriées aux besoins du développement économique et social et n'ont pas été en mesure d'accompagner les chantiers de réformes en cours dans le pays, conformément aux nouveaux concepts de la nouvelle autorité et de la régionalisation avancée, des administrations de proximité, de la bonne gouvernance et de la reddition des comptes sans oublier la nouvelle situation créée en raison des nouveaux engagements pris par le pays dans le cadre de ses nouvelles relations avec les pays africains. D'après la députée, toute réforme réussie doit être menée selon une approche qui fait de l'élément humain un facteur central du développement et de l'investissement, à travers notamment la formation et la formation continue des ressources humaines requises capables de hisser le rendement de l'administration pour en faire un levier de l'œuvre de développement du pays. Abordant la question de l'emploi sur contrat, Barassat a indiqué qu'il s'agit d'une mesure partielle, qui a certes permis au secteur de l'éducation nationale de faire face à la crise qu'il connait en raison du départ massif des enseignants à la retraite, mais qui n'a pas tenu compte de la qualité et du manque de formation des « enseignants » engagés. Et pourtant il s'agit d'un secteur vital, qui concerne la formation des générations futures du pays, a-t-elle martelé. Le recours aux recrutements sur CDD est susceptible de créer chez les personnes engagées un sentiment d'instabilité et d'insécurité, générateur de relâchement dans l'exercice de leur fonction, a-t-elle expliqué.La députée a par ailleurs fait remarquer que le redéploiement des ressources humaines entre les différents secteurs ministériels et les collectivités territoriales a été menée en l'absence de mesures incitatives à même de motiver les fonctionnaires en charge de faire marcher les rouages de l'Etat. Elle a appelé dans le même ordre d'idées à soutenir le chantier de la régionalisation avancée par celui de la déconcentration administrative, selon un plan national élaboré de manière participative entre tous les partenaires. Ce qui suppose au préalable de procéder au diagnostic et au recensement des services centraux et décentralisés dans le but d'identifier les dysfonctionnements avant de prendre les mesures qui s'imposent, selon elle. En fait, l'Etat doit faire preuve de courage et d'imagination dans le cadre de ce chantier ambitieux visant l'édification de la régionalisation et la lutte contre tous les obstacles qui entravent la déconcentration avec la participation de tous les départements ministériels, a-t-elle estimé. M Tafsi *** Jamal Benchekroun: l'art et la culture pour inculquer aux jeunes les nobles valeurs de la citoyenneté C'est à travers la promotion des activités artistiques et culturelles et la dotation du département de la culture des moyens matériels nécessaires qu'il est possible d'inculquer aux générations montantes les nobles valeurs de la citoyenneté et de lutter efficacement contre les dangers de la dépravation, de la délinquance et de la perte de toutes les valeurs morales qui les guettent, a expliqué le député Karimi Jamal Benchekroun, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme, dans une intervention présentée, lundi dernier, lors de l'examen en commission parlementaire du budget du ministère de la culture. Il a également appelé à faire participer le ministère de l'éducation nationale à cette œuvre d'acculturation dans le but d'agir ensemble en bloc contre tout ce qui menace les jeunes générations pour en faire des citoyens attachés à leur pays. Interrogé à ce sujet, le député a affirmé avoir rendu hommage au ministère de la culture pour les efforts déployés, depuis le gouvernement de l'alternance consensuelle en 1998 et les réalisations accomplies, en dépit de la faiblesse des budgets qui lui sont alloués dans tous les gouvernements qui se sont succédé depuis. C'est le cas du projet de budget du ministre de la culture au titre du PLF 2018, qui reste en deçà des ambitions du ministère de jouer pleinement son rôle dans l'organisation et la promotion des festivals pour créer une nouvelle dynamique artistique et culturelle partout dans le pays, préserver le patrimoine culturel matériel et immatériel, encourager la diffusion et la lecture des livres, créer de nouvelles bibliothèques et ce en partenariat entre les ministères de la culture, de l'éducation nationale et de la jeunesse et des sports. Il a appelé dans le même ordre d'idées à la création de nouvelles centres et clubs culturels, à la programmation de concours culturels et artistiques entre les établissements scolaires, à l'ouverture des bibliothèques à l'intérieur des établissements scolaires en partenariat avec les collectivités locales, des centres culturels à l'intérieur des lycées et provinces sans oublier bien l'amélioration des conditions de travail et de vie des créateurs et artistes pour les encourager à aller travailler avec les élèves et étudiants. Plusieurs initiatives artistiques et théâtrales sont prises au niveau du théâtre Mohammed V, a-t-il dit, notant que ces actions doivent être encouragées pour en optimiser le rendement. Il s'est en outre prononcé pour le renforcement de ressources humaines dans ce domaine à travers le recrutement sur CDD, quitte à procéder à la sélection des meilleurs, louant l'expérience et le travail colossales accomplis au cours du dernier mandat gouvernemental, qui a été marqué par la création de la carte des artistes, qui méritent d'être soutenus et encouragés pour jouer pleinement leur rôle. Il a enfin appelé à la promotion du produit artistique marocain dans le cadre des campagnes de promotion du produit touristique marocain, soulignant par ailleurs la nécessité de procéder à la rationalisation et au contrôle des subventions accordées aux organisations opérant dans le domaine artistique et culturel dont il faut évaluer de temps à autre le bilan de leur action.