Le processus politique supervisé par l'ONU en vue de trouver une solution au conflit artificiel créé autour du Sahara marocain est relancé. En effet, le nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Horst Köhler vient d'entamer une tournée dans la région. Cette tournée, ayant débuté dimanche à Rabat, conduira l'émissaire onusien à Alger puis à Tindouf avant de conclure son périple à Nouakchott. Le diplomate onusien, installé officiellement dans ses fonctions le 8 septembre dernier, a bien tenu à entamer sa mission à partir de Rabat où il devait s'entretenir avec des responsables marocains au ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale. C'est dire que la mission de l'ancien président allemand démarrera sous de bons auspices tout simplement parce que Rabat a toujours manifesté sa bonne volonté pour trouver une solution politique mutuellement acceptable dans le cadre de la souveraineté marocaine. Le choix de Rabat, comme première étape de cette toute première tournée de l'émissaire onusien, est ainsi pertinent politiquement et révélateur symboliquement de l'effritement de la thèse des séparatistes qui tablaient désespérément sur une visite de Horst Köhler, en premier lieu, à Laâyoune où leurs antennes téléguidées à partir d'Alger fomenteraient des troubles afin de «vendre» et de médiatiser leurs manœuvres. Après Rabat, l'ancien président allemand se rendra à Alger. Ce déplacement s'effectue ainsi dans le cadre de l'esprit de la résolution N° 2351, adoptée à l'unanimité des quinze membres du Conseil de sécurité de l'ONU, soulignant que l'Algérie est «partie» à ce conflit artificiel. Cette résolution met également Alger devant ses responsabilités en refusant toujours d'autoriser le recensement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf. Et personne n'ignore comment les décideurs algériens et leurs lieutenants dans les camps mettent à profit ce malheur des populations sahraouies pour détourner les aides humanitaires et manipuler ce fichier pour porter atteinte à l'intégrité territoriale du royaume. Autant dire que le diplomate allemand aurait bien cerné ce dossier avant d'entamer sa tournée dans la région. L'objectif de ce déplacement est de présenter un rapport à une séance d'information que tiendra le Conseil de sécurité sur ce dossier du Sahara marocain avant la fin de ce mois d'octobre. Lancées en 2007, et bloquées depuis 2012, les négociations autour de cette question devraient être relancées, mais à chaque fois la bonne volonté de Rabat se heurte aux manœuvres des généraux algériens qui ne lésinent pas sur les moyens pour maintenir le statu quo. Aujourd'hui, les choses semblent avancer dans le sens de la légalité internationale et de la légitimité de la proposition marocaine. A ce propos la communauté internationale ne cesse d'infliger des camouflets aux séparatistes, en retirant la reconnaissance et en refusant leur représentation officielle. Au Pérou, comme à la Tanzanie, il y a juste quelques semaines, la thèse des séparatistes a été mise à nu. Et à l'occasion du 19e festival mondial de la jeunesse et des étudiants à Sotchi en Russie, du 14 au 22 octobre, la délégation censée représenter le polisario s'est vu refuser des visas par les autorités consulaires russes. C'est dire que la légalité internationale est sur une voie triomphante isolant ainsi le polisario et en le miniaturisant pour dévoiler sa vraie taille, son jeu et l'enjeu de ses commanditaires.