CIPLA Maroc, premier laboratoire pharmaceutique affilié à un industriel indien, compte enregistrer une sérieuse montée en puissance dès 2018 grâce à la finalisation en cours des tests de fabrication des MDI (aérosols et inhalers). En effet, c'est la première fois au Maroc que l'on fabriquera des produits liés aux infections respiratoires et aux troubles neurologiques. Ainsi, CIPLA Maroc pourra ajouter à son actif la réalisation d'une première pour l'industrie pharmaceutique marocaine. Le chiffre d'affaire anticipé est de plus de 50 millions de dirhams ! Il faut dire que CIPLA n'en est pas à sa première «prouesse». Dès sa première année d'exercice le nouveau-né de l'industrie pharmaceutique marocaine a dégagé un bénéfice au titre de l'exercice fiscal 2016/2017 (clos le 31 mars). La performance de l'entreprise s'élève à un peu moins d'un million de dirhams, ce qui relève de l'exploit surtout lorsqu'on sait que les coûts de démarrage de cette unité ont nécessité un investissement de près de 150 millions de dirhams. Notons aussi que la maison-mère basée à Mumbai n'a lancé la construction de son usine marocaine qu'en fin 2015. La filiale compte dans son tour de table deux autres acteurs marocains avec 20% du capital chacun : Cooper Pharma, qui est un des majors du secteur au Maroc avec un chiffre d'affaires qui s'élève à 1,5 milliard de dirhams, et Pharmaceutical Institute (PHI), un laboratoire de taille moyenne qui opère sur le marché des médicaments sous licence notamment en partenariat avec le britannique Glaxo Smith Kline (GSK). Les deux acteurs marocains se retrouvent au côté de CIPLA UK, filiale britannique du groupe éponyme qui détient 60% des parts. Le groupe CIPLA fait partie des 20 premiers génériqueurs au monde, avec un chiffre d'affaires consolidé 2017 de plus de 2,2 milliards de dollars (plus de 20 milliards de dirhams). La filiale marocaine vient consolider le dispositif industriel du groupe en Afrique. Ce dernier est déjà présent en Afrique du Sud, en Ouganda, en Tanzanie, au Nigéria et au Kenya. Il a également lancé une joint-venture en Algérie avec le groupe local Biopharm presque au même moment que son implantation au Maroc et avec un montant d'investissement quasi-identique.