Le Professeur El Houssaine Louardi, ministère de la Santé, est déterminé à aller jusqu'au bout dans son projet de réformes du secteur. Il est également conscient que pour atteindre cet objectif, il faut mettre en place d'une démarche participative et rester constamment à d'écoute de l'ensemble des revendications des acteurs – comme il l'a souligné à maintes reprises – et ce, conformément à l'esprit de la stratégie sectorielle 2017-2021. C'est dans cette optique qu'il a initié récemment une rencontre avec les responsables des centrales syndicales, en l'occurrence la Confédération démocratique du travail (CDT), l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM), l'Organisation démocratique du travail (ODT) et le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP). Il faut dire que cette rencontre, qui s'est déroulée à l'initiative du ministère, s'inscrit dans l'esprit du dialogue social lancé depuis le 5 mai 2017, et qui avait pour objectif la présentation des conclusions préliminaires de l'ensemble des réunions entre les représentants syndicaux et les responsables du ministère. Après avoir rappelé le contexte et la méthodologie adoptée par l'ensemble des parties, en mai 2017, et les dispositions de l'Accord du 11 juillet 2011, Louardi s'est félicité de l'esprit de coopération dont ont fait preuve les partenaires sociaux tout en réitérant, à l'occasion, sa disposition de poursuivre le dialogue afin de satisfaire l'ensemble des revendications. Le moment fut également une occasion pour le ministre de mettre l'accent sur les réalisations auxquelles ont abouti les consultations, notamment la régularisation de la situation administrative et scientifique des infirmiers et infirmières qui figuraient parmi les revendications prioritaires des syndicats. Par la suite, le Professeur Louardi a eu une seconde réunion avec les représentants du Syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL), le Syndicat national des cliniques privées (SNCP) et le Syndicat national des médecins généralistes (SNMG), qui ont apprécié les efforts déployés par le ministère afin de répondre à leurs revendications. Des efforts qui ont abouti à l'adoption de la loi 98-15 relatif au système de l'assurance maladie obligatoire destiné aux professionnels, travailleurs indépendants et non-salariés exerçant dans le privé. Après une discussion approfondie, les deux parties ont convenus à unifier les visions, hiérarchiser les priorités et mettre en place les mécanismes de travail permettant l'élaboration des fiches techniques détaillées et la préparation des documents thématiques portant sur la situation des professionnels du secteur. Les interventions des représentants des syndicats des secteurs privé et public, tout en soulignant les efforts déployés afin de booster leur situation, ont porté sur la nécessité d'accélérer l'activation des revendications des autres catégories professionnels afin de promouvoir ce secteur vital. De son côté, le ministre a proposé d'entamer d'autres réunions dans les plus brefs délais, afin de spécifier les procédures concernant les priorités et d'élaborer les documents techniques exhaustifs contenant les éléments indispensables en vue de faciliter le dialogue avec les autres acteurs concernés du gouvernement. Au final, le ministre s'est félicité de l'esprit de responsabilité, de sérieux et de coopération de l'ensemble des participants à ces réunions, en insistant sur le fait que le dialogue social avec les syndicats constitue pour le gouvernement un mécanisme incontournable pour l'implication de l'ensemble des acteurs dans le processus décisionnel afin de garantir l'efficience et l'efficacité du système sanitaire et la promotion de la situation des professionnels de la Santé dans le dessein de servir les intérêts des citoyennes et citoyens.