Au 31 août 2017, le MSCI World a affiché une performance annuelle de 11,91%, confirmant la bonne spirale des marchés actions au niveau mondial. Surtout, cette hausse est autant l'œuvre des marchés développés que ceux émergents ou frontières. En effet, sur la même période, le MSCI G7 Index est en hausse de 10,96% grâce aux Etats-Unis (+10,6%), au Japon (+10,98%), à l'Allemagne (+15,39%) et à la France (+19,37%). En effet, la crise de 2008 est quasiment oubliée dans la majorité des pays développés où la croissance est repartie avec un niveau de 2% à 3%. Aussi, les bénéfices des multinationales sont repartis durablement à la hausse (exemple : +22% pour le CAC40 au premier semestre 2017). Pour sa part, le MSCI Emerging Markets est en surperformance avec une hausse annuelle de 26,14% en grâce à la solidité de la croissance économique des émergents asiatiques, de l'effet de rattrapage et de l'éloignement du protectionnisme de Trump. En effet, les grands marchés sont au rendez-vous comme l'Inde (+27,32%), le Brésil (+19,5%), le Mexique (+28,87%) et la Chine (+39,28%). Seule la Russie n'a pas été au rendez-vous avec une baisse de 6,82%. En Afrique, l'Egypte est en hausse de 9,97% contre 18,3% pour l'Afrique du Sud. Au niveau des Frontier Markets, l'indice MSCI dédié a affiché une hausse de 19,01% dont 19,95% pour le FM Africa. En effet, le Nigeria a repris avec une hausse annuelle de 26,74% grâce à l'amélioration de la situation économique. Aussi, le Kenya affiche une performance de 32,32% contre 27,42% pour Mauritius. Le Maroc affiche pour sa part une performance de 8,59% contre 8,27% pour la Tunisie. Signalons que le Koweït a gagné 21,06% contre 46,03% pour l'Argentine. En conclusion, si le MSCI Morocco affiche une performance positive au niveau absolu, il semble encore garder du potentiel eu égards à l'évolution des marchés mondiaux. En particulier, le Maroc présente plusieurs aspects communs avec les autres marchés comme l'effet de rattrapage (la performance du MSCI Morocco sur 5 ans est de -0,22%) ou la robustesse de la croissance économique (entre 4% et 5% en 2017) en plus d'une bonne equity story avec l'adhésion attendue à la CEDEAO ou la participation au Compact with Africa. Farid Mezouar