Il y a déjà quelques temps, Guy Marrache, opérateur célébrissime de l'industrie touristique et président du Conseil Régional du Tourisme (CRT) Agadir Souss-Massa, brandissait sa démission de cette structure fédératrice du secteur. Aujourd'hui, il claque la porte pour des raisons non encore identifiées, mais, semble-t-il, ayant trait au cumul de tâches, comme ce fut le cas de Chafiq Mahfoud, président délégué de la même instance qui avait, quelques mois auparavant, mis les clés sous le paillasson. On rappellera aussi le retrait de Mohamed Ouenchar, trésorier du conseil, ainsi que Youssef Maoun, ex directeur, un vieux routier aguerri du domaine qui a fait ses preuves, pendant de longues années dans le secteur, en particulier le transport aérien. Désormais, c'est le vide au sommet de la hiérarchie de cette institution symbiotique dont seuls certains membres du bureau exécutif et des éléments du staff administratif se démènent comme de beaux diables pour lui en assurer le fonctionnement, en dépit également de l'éclipse de Fouad. Hajoui, directeur sortant, ayant roulé sa bosse dans la gestion et la promotion du domaine, des décennies durant. Depuis sa création sous le nom du GRIT, puis après du CRT, avec de nouvelles options, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts de cette courroie médiatrice de l'activité plurielle du département. Il faut bien dire que l'âge d'or de cette synergie professionnelle avait marqué une période luisante de ce parcours, notamment la floraison de moult marchés émetteurs, tels la Scandinavie, l'Allemagne, la Grande Bretagne et bien d'autres. Le temps où des acteurs, fonceurs et jaillissants, aux longues dents pouvaient insuffler du tonus dans les veines du secteur et se faire valoir auprès des partenaires, aussi bien à l'échelon régional que national. Ces temps-là, le CRT avait le charisme d'un bel interlocuteur fort écouté et d'un levier de qualité bien huppé pour prétendre à la relance du tourisme, du bon pied. Mais, au fil du temps, on avait opté pour la médiocrité et chasser les «trouble-fêtes», en les traitant de grandes gueules, pour réduire le CRT en une simple «boîte postale», au service du conseil régional et du conseil communal. Sans âme ni autonomie, le CRT ne fait qu'exécuter le plan d'action des deux institutions précitées dont la besogne ardue tombe sur le dos du personnel administratif débordé, même si le contenu ne relève pas de ses vocations touristiques, sous prétexte qu'elles alimentent ses caisses de subventions annuelles. On se retrouve alors dans de faux chemins d'évolution et, de ce fait, on creuse les fosses de son enterrement macabre. Certes, le démissionnaire, Guy Marrache, en l'occurrence, réussit dans ses projets de grand aménageur-développeur du secteur. Mais, la gestion de la promotion de toute une pléthore de mesures à prendre en est bien une autre dont la latitude n'est pas donnée à tout le monde. Repenser le CRT avec de braves qui ont déjà fait son rayonnement, devient une nécessité impérative pour redorer son blason!