L'Université Internationale de Casablanca (UIC) emboite le pas à l'Université Internationale de Rabat (UIR) qui a obtenu la reconnaissance de l'Etat fin 2015. L'université privée de la ville blanche vient d'annoncer par un communiqué de presse avoir décrocher le précieux sésame ! Désormais, les diplômes qu'elle décerne à ses lauréats seront équivalents aux diplômes délivrés par les établissements d'enseignement supérieur public. Dans un communiqué de presse diffusé lundi dernier, l'UIC a annoncé son changement d'identité. L'établissement privé créé en 2011 devient «Université reconnue par l'Etat». Une nouvelle identité qui renforcera certes le prestige de l'établissement, mais qui profitera surtout à ses lauréats puisque leurs diplômes seront automatiquement équivalents à ceux des établissements publics et qu'ils pourront désormais intégrer à la fois le secteur privé et la fonction publique. Selon les responsables de l'établissement, l'obtention de cette reconnaissance «atteste de la qualité de l'université et de son respect du cahier des charges très strict conçu par le Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation des Cadres». En effet, la reconnaissance de l'Etat est le fruit d'un processus, conformément au décret 2.14.665 qui stipule que seuls les établissements autorisés par la tutelle, exerçant depuis au moins trois ans et dont les filières ont reçu l'accréditation du ministère de l'enseignement supérieur, sont éligibles à cette reconnaissance. D'autres conditions doivent être remplies. Entre autres, le taux d'encadrement doit être assuré à 60% par les permanents et 50% d'entre eux doivent être titulaires d'un doctorat ou d'un diplôme équivalent. L'établissement doit également avoir une comptabilité interne claire et transparente. Dans le cadre de cette démarche de reconnaissance par l'Etat, les établissements éligibles déposent un dossier mettant en avant ces critères pédagogiques et techniques imposés. Celui-ci est évalué par la Commission nationale de coordination de l'enseignement supérieur. Si toutes les conditions sont effectivement remplies, la reconnaissance est accordée et annoncée par décret pour une période de 5 ans renouvelables.Selon l'UIC, « cette reconnaissance de l'Etat confirme les hauts standards de qualité de l'établissement et couronne ainsi une démarche orientée vers un enseignement d'excellence».A noter que l'université lancée en 2011 est membre de la Laureate International Universities, le plus large réseau d'universités privées au monde avec une communauté de plus d'1 million d'étudiants Le nombre d'établissements privés reconnus passe à 7? A en croire des informations relayées par certains médias, ce sont 6autres établissements en sus de l'UIC qui auraient reçu cette semaine la reconnaissance étatique. Il s'agirait, notamment de l'ESCA Business School, l'Université privée de Marrakech (UPM), l'Université Mohammed VI des sciences de la santé, l'Université Mohammed VI Polytechnique et Universiapolis (Agadir). Cette reconnaissance était prévue depuis longtemps. Lors de la présentation du bilan de l'Université internationale de Rabat (UIR) à Casablanca le 22 mars, Noureddine Mouaddib, président de l'UIR, avait annoncé que dans les prochains jours, certains établissements privés recevraient la reconnaissance de l'Etat. Dans une interview à Al Bayane, il confiait que« le ministère de l'Enseignement supérieur avait fixé préalablement labarre d'éligibilité des universités à 2000 étudiants. Avant de partir, l'ancien ministre avait descendu cette barre à 1000 étudiants pour tirer tout le monde vers le haut». L'Ecole d'Architecture de Casablanca toujours dans l'incertitude A l'Ecole d'Architecture de Casablanca, l'incertitude règne toujours. Récemment, les lauréats de l'établissement étaient montés au créneau pour dénoncer le retard du ministère de l'Enseignement Supérieur dans l'octroi de la reconnaissance de l'Etat. Depuis la création de l'école en 2004, les diplômes de l'établissement né d'un partenariat public privé ne sont pas toujours reconnus, ce qui empêche ses lauréats d'exercer en tant qu'indépendants et d'intégrer l'ordre national des architectes. «Nous ne savons pas exactement. Nous devons voir avec le ministère. Il y'a un article qui est paru dans un média disant qu'il y'a 7 établissements qui ont eu la reconnaissance. Il n'en cite que 6. Nous sommes conscients qu'il y'a un décret qui doit être publié au Bulletin Officiel. Nous préférons rester vigilants pour l'instant et suivre la procédure, jusqu'à ce que la publication de ce décret», a confié à Al Bayane une source à l'Ecole d'Architecture de Casablanca.