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Publié dans Albayane le 05 - 07 - 2017

Alors que la rentrée universitaire 2016/2017 tire à sa fin, les établissements universitaires, notamment ceux du privé, mettent déjà les bouchées doubles pour préparer la prochaine rentrée. En juin dernier, l'Université Internationale de Casablanca (UIC) a annoncé les couleurs de sa prochaine rentrée académique, avec le renforcement de son pôle «Sciences de la santé» et la création de 5 nouvelles filières BAC + 3. Après avoir obtenu la reconnaissance de l'Etat cette année, l'établissement compte capitaliser sur cet acquis pour se positionner sur la pointe de l'innovation. Haris Hassabis, président de l'UIC, aborde dans cette interview l'obtention de la reconnaissance de l'Etat. Pour lui, il ne s'agit pas d'une fin en soi, mais d'un plus pour améliorer l'insertion professionnelle de ses lauréats. Il évoque également les nouveaux programmes et formations que l'UIC offrira à ses étudiants dès septembre prochain.
Al Bayane: L'Université internationale de Casablanca a reçu cette année la reconnaissance de l'Etat. Comment justifiez-vous l'acquisition de ce titre? Du dépôt du dossier à l'acquisition de la reconnaissance de l'Etat, combien de temps cela vous a-t-il pris?
Haris Hassabis: Tout d'abord, nous sommes très heureux et fiers que notre université privée, ouverte en 2010, ait obtenu la reconnaissance de l'Etat. Cette reconnaissance confirme notre respect rigoureux du cahier des charges élaboré par notre ministère de tutelle, et ce, à tous les niveaux : infrastructures, pédagogie, gouvernance, etc. Elle couronne également le travail que nous menons depuis des années afin de proposer à nos étudiants et à notre corps professoral un campus qui répond aux normes internationales les plus strictes en matière de qualité, de sécurité et d'hygiène et qui offre un environnement agréable, des terrains de sport et de larges espaces verts pour un cadre propice aux études et à la recherche. Cette reconnaissance illustre enfin la pertinence de nos orientations pédagogiques avec un effectif d'étudiants, un nombre et une répartition d'enseignants conformes aux exigences ministérielles.
Récemment, un responsable a déclaré que plusieurs universités privées ont pu obtenir la reconnaissance de l'Etat, parce que celui-ci a finalement a baissé la barre des 2 000 étudiants à 1 000 étudiants, ce qui a permis à plusieurs établissements de passer. Qu'en dites-vous?
Le nombre d'étudiants inscrits est important mais n'est pas suffisant. Par exemple, le niveau et la qualité des enseignants, les équipements scientifiques, l'ouverture à l'international et sur le milieu socioprofessionnel ou encore la gouvernance sont des paramètres tout aussi majeurs, si ce n'est plus, pour obtenir la reconnaissance de l'Etat. Cela étant dit, il est vrai qu'une des conditions fixées par le ministère de tutelle concernait le nombre d'étudiants inscrits, qui devait être au minimum de 2 000. Aucune université privée n'étant parvenue à atteindre ce chiffre, les autorités ont toutefois décidé de revoir ce chiffre à la baisse et de le fixer à 1 000. L'UIC, qui compte actuellement quelque 1 800 étudiants, se situe très largement au-dessus de cette limite.
Quelle est aujourd'hui la stratégie de votre établissement en matière d'employabilité? Votre reconnaissance par l'Etat aura-t-elle un impact sur votre stratégie et sur l'employabilité de vos étudiants ? Quels sont vos taux d'employabilité depuis votre lancement?
La grande majorité de nos lauréats se dirigent vers le secteur privé, où leur intégration se réalise dans les meilleures conditions. Nous en sommes très heureux car les entreprises reconnaissent la qualité de nos diplômes et de nos formations. En ce sens, la reconnaissance par l'Etat est indéniablement un plus qui nous ouvrira certainement les portes de l'administration pour celles et ceux de nos lauréat(e)s qui souhaitent l'intégrer. Elle contribuera ainsi à améliorer l'insertion professionnelle de nos étudiants dont le taux d'employabilité avoisinait 80% avant la reconnaissance de l'UIC.
Quand le ministère de l'enseignement supérieur a introduit le projet de reconnaissance des diplômes privés en 2014 il y a eu beaucoup de mécontentement sur la question, puisque le ministère l'a limité aux universités privées, excluant les autres établissements supérieurs privés et les écoles. Qu'en pensez-vous ? Une généralisation de cette reconnaissance serait-elle profitable au système éducatif marocain?
Pour répondre à cette question, il faut revenir à l'essentiel : quel est l'objectif recherché par l'Etat à travers la reconnaissance de quelques établissements supérieurs ou universités privées au Maroc ? Il s'agit bien évidemment de contribuer à améliorer la qualité de l'enseignement privé, tout en préservant et respectant la diversité et le modèle de chaque structure. Mais la qualité des prestations accessibles dans le secteur reste encore très hétérogène, ce qui explique les conditions minimales exigées par le ministère de tutelle. Je pense toutefois que la reconnaissance permettra de tirer l'enseignement supérieur privé vers le haut, le but n'étant pas d'exclure des établissements mais de tendre à ce que l'enseignement supérieur privé dans son ensemble atteigne un réel niveau d'excellence.
Quelles sont les perspectives de l'UIC pour la prochaine rentrée?
Nous avons récemment annoncé le renforcement de notre pôle Sciences de la Santé avec la création de 5 nouvelles filières de niveau Bac+3 et Master dès la rentrée prochaine. Nous avons également étoffé notre pôle Executive avec le lancement, à partir de novembre 2017, de 6 nouvelles filières dont 3 Executive MBA et 3 nouveaux Executive Mastère. Nous avons pris soin, pour ces derniers, de fédérer des partenaires professionnels en signant des conventions avec l'APEBI (Fédération Marocaine des Technologies de l'Information, des Télécommunication et l'Offshoring), l'AUSIM (Association des Utilisateurs des Systèmes d'Information au Maroc) et l'IIA Maroc (Association des Auditeurs Internes). L'IIA Maroc sera ainsi partenaire d'un Executive Mastère en Audit Interne, Gouvernance et Risque Management, tandis que l'APEBI et l'AUSIM seront associées à un Executive Mastère en Management de la Technologie et de l'Innovation. Les diplômés des nouveaux Executive MBAs et Executive Mastères seront reconnus par tous les professionnels réunis au sein des fédérations et associations partenaires. En mettant en place de nouvelles filières et de nouveaux programmes, l'UIC se positionne ainsi à la pointe de l'innovation. Nous faisons également en sorte que nos filières existantes soient en permanence en ligne avec les besoins constamment changeants du marché de l'emploi. C'est pourquoi, notre attention se porte sur un enseignement orienté vers l'acquisition de compétences fortes à travers des outils technologiques et didactiques et des technologies actives et innovantes.
Qu'en est-il de votre orientation en Afrique? Avez-vous des ambitions d'implantation sur le continent?
Nous sommes heureux de compter parmi nous, au sein de nos facultés et écoles, des étudiants en provenance d'Afrique subsaharienne. Notre ouverture sur le continent est en effet une priorité que nous concrétisons régulièrement à travers notre présence aux forums qui sont organisés dans la région.


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