Fidèle à sa solidarité perpétuelle et agissante avec la Palestine occupée et Al Qods en particulier, le peuple marocain a été encore une fois au rendez pour participer à la marche, organisée dimanche à Casablanca, pour crier sa colère et dénoncer le diktat d'Israël dans les territoires occupés et en particulier à Al Qods. Cette manifestation est organisée à l'appel du Groupe d'action national de soutien à l'Irak et à la Palestine et l'Association marocaine de soutien à la lutte palestinienne (AMSLP) dans le cadre de la Marche mondiale pour Al Qods, qui a eu lieu le 30 mars, journée de la Terre (Palestinienne), dans nombre de pays et en particulier ceux du Front (Egypte, Liban, Jordanie etc…) sous le mot d'ordre: liberté pour Al Qods, non à l'occupation, non aux purges ethniques, non à la ségrégation raciale et à la destruction d'Al Qods et surtout “NON AU SIONISME”. Dimanche matin, ce sont donc des dizaines de milliers de Marocains de différentes sensibilités politiques, syndicales et associatives, venus des différents quartiers de la capitale économique, mais également de plusieurs régions et villes du Royaume, qui ont répondu présents à cette marche pour dénoncer l'impunité d'Israël pour ses crimes grâce à la complicité et à l'hypocrisie de la communauté internationale et fustiger les crimes, les démolitions des habitations des Maqdissis et l'implantation des colonies de peuplement pour accélérer la judaïsation d'Al-Qods. Ils ont appelé à cette occasion la communauté internationale à agir pour arrêter la falsification de l'histoire de la ville dans le but de dénaturer son cachet multiconfessionnel en tant que site sacré des trois religions monothéistes et mettre fin aux provocations répétées des groupes sionistes et leur armée contre les habitants de la ville et l'accaparement de leurs biens. Cette nouvelle mobilisation massive ne doit surprendre personne par son ampleur, car le Maroc fait de la cause palestinienne une question nationale, qui jouit de l'intérêt qu'elle mérite, forçant ainsi le respect de tous et en premier des Palestiniens. Rien que jeudi dernier (29 mars) à Bagdad, où il participait au 23ème Sommet arabe, le président de l'Autorité nationale palestinienne, Mahmoud Abbas, a rendu un vibrant hommage à l'Agence Bayt Mal Al Qods Acharif, issue du Comité Al Qods, placé sous la présidence effective de S.M. le Roi Mohammed VI, pour son action visant la protection d'Al Qods en y édifiant une série de projets au profit de ses habitants. «Nous nous félicitons de l'action de Bayt Mal Al Qods pour la protection de la ville sainte», a-t-dit à l'ouverture du Sommet. Al Qods a aujourd'hui besoin plus que jamais du soutien des pays arabes et islamiques pour lui permettre de faire face au plan de sa judaïsation. Il faut soutenir les Maqdessis dans leur dure épreuve en leur accordant les moyens nécessaires pour renforcer les infrastructures de la ville, a-t-il dit. Ailleurs dans le monde, des manifestations se sont déroulées le 30 mars dans 64 pays au moins avec la participation de millions de personnes avec à leur tête d'éminentes personnalités dont l'ancien Premier ministre malaisien Mahatir Mohammad, son homologue jordanien Ahmad Obeidat et le prix Nobel de la paix Desmond Tutu. Au Liban des milliers de manifestants ont pris part vendredi à la marche organisée à cette occasion sous les cris de “Mort à Israël” et en présence d'une délégation étrangère comprenant des activistes marocains, américains, français, allemands, italiens, indiens et turcs ainsi que des rabbins antisionistes qui portaient des cartes sur lesquelles on peut lire “je suis juif non sioniste”. Les révolutions en cours dans le cadre du printemps arabe ont quelque peu relégué au second plan le drame palestinien, en laissant à Israël le terrain libre pour perpétrer davantage de crimes, qui ne doivent en principe laisser indifférente aucune âme noble. Massacres aveugles d'enfants et de civils innocents, blocus imposé à Gaza mais également à Al Qods et en Cisjordanie, arrestations arbitraires et répression des manifestants sont le lot quotidien des Palestiniens vivant sous le joug de l'occupation israélienne. Après la sortie d'une guerre meurtrière ayant fait des milliers de morts, de blessés, d'invalides, de veuves et d'orphelins, des populations entières sont toujours affamées, privées d'eau, d'électricité et des moyens de subsistance à Gaza par le blocus d'Israël, qui a transformé les territoires occupés en une prison à ciel ouvert. Idem pour Al Qods, qui vit peut être ses derniers jours avant l'accaparement des dernières portions de terrains palestiniens par Israël pour en faire “sa capitale éternelle”.