Lorsque des pacifistes sont canardés comme dans une partie de chasse où l'homme est la cible, cela s'appelle un crime. Et l'armée israélienne n'est pas à son premier crime près. La communauté internationale est prise à témoin dans le drame qui vient de se dérouler au large des côtes de Gaza. Là où des bateaux chargés d'aide humanitaire tentaient de forcer le blocus auquel est soumis ce petit territoire palestinien qui concentre pas moins d'un million et demi d'âmes. Des commandos de Tsahal ont donc reçu l'ordre de prendre d'assaut les bateaux en vue de les dissuader de «briser» le blocus inhumain auquel est soumis, depuis plusieurs mois, ce territoire palestinien qui se distingue par la plus forte densité de population dans le monde. Résultat de l'offensive criminelle dûment planifiée par l'état-major israélien, de nombreux morts et blessés. Le signal israélien s'est voulu fort en signant ainsi un crime supplémentaire qui s'ajoute au registre des crimes sur lesquels s'est basée la constitution même de l'Etat israélien. Tel-Aviv démontre par ce forfait inqualifiable que sa soldatesque n'a rien à envier aux pirates qui sévissent un peu partout dans le monde. Et que du respect des règles basiques que le droit international énonce, même en cas de guerre, l'establishment israélien n'en tient absolument point compte. Les drapeaux blancs qui flottaient au vent n'ont pas dissuadé les troupes d'élite de Tsahal de faire feu pour tuer… De sang froid. La preuve en est que les systèmes de brouillage électronique ont été actionnés par l'armée israélienne avant de donner l'assaut contre des civils. Assurément, Tel-Aviv collectionne les crimes et n'a pas froid aux yeux dès lors qu'il s'agit de contrecarrer la volonté de la communauté internationale qui tente de maintenir en vie la flamme de la paix. Souvenons-nous de l'équipée sanguinaire de Gaza où l'armée israélienne n'a pas hésité à utiliser des armes prohibées telles les bombes au phosphore… Faut-il croire que la paix est désormais définitivement remisée par les dirigeants israéliens dans le placard aux oubliettes ? Tout porte à le croire. A l'heure où d'inquiétants bruits de bottes se font entendre sur d'autres frontières… Le Liban, comme la Syrie étant ciblés par les déclarations guerrières pour lesquelles s'enflamment les dirigeants sionistes. Même les remontrances que Washington, allié stratégique d'Israël, a fait valoir pour tenter de relancer le processus de paix avec l'autorité palestinienne n'ont pas trouvé la bonne oreille du côté israélien. Obtus, la coalition des ultras israéliens entend déterrer la hache de guerre pour enflammer, une fois encore, la région. Le triste épisode qui vient de se dérouler au large de Gaza n'est qu'un prélude à d'autres campagnes meurtrières dans la région. Bien entendu, cette réalité amère est douloureusement ressentie par tous les partisans de la paix qui «pétitionnent», en Occident, pour forcer les Israéliens à revoir leur politique régionale basée sur le diktat du plus fort. Une paix, dans ces conditions là, restera hypothétique. A tout jamais. L'hôte de la Maison Blanche qui a tenté de faire entendre la voix de la raison aux parties en conflit, Israël en tête, sait que la voie choisie reste des plus périlleuses. Tant que Tel-Aviv bénéficie des largesses d'une communauté internationale qui, fait notable, vient de la consacrer membre à part entière du club de la … CNUCED. Et persiste à bétonner dans les territoires arabes occupés, y compris dans la partie orientale d'Al Qods, en jouissant de dizaines de milliards de dollars que Washington ne rechigne point à lui verser rubis sur ongle. Alors, qui osera parler de paix maintenant ? Une paix armée jusqu'aux dents…