Le Maroc continue, par le biais de ses différents canaux diplomatiques, à réitérer sa ferme condamnation de l'attaque barbare israélienne perpétrée contre la flottille humanitaire de la Liberté pour Gaza. La coordination des partis politiques marocains au forum des partis et organisations maghrébins a condamné mardi l'offensive criminelle israélienne. De même, les différentes composantes de la société marocaine stigmatisent le raid meurtrier de Tsahal et appellent à une participation massive à la marche de solidarité prévue dimanche prochain à Rabat. Par ailleurs, les libérations des passagers enfermés par l'armée israélienne s'effectuent depuis lundi soir au compte-gouttes. Les sept Marocains sont arrivés sains et saufs, dans la nuit de mardi à mercredi en Jordanie. «Il est impératif et urgent pour Israël de mettre fin au blocus inhumain et dramatique imposé à Gaza». L'appel a été lancé mardi par l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, Omar Hilale. Lors d'une réunion urgente tenue par le Conseil des droits de l'Homme (CDH) des Nations unies, M. Hilale a estimé que la gravité de l'acte militaire israélien devrait interpeller la conscience de la communauté internationale, d'autant qu'il intervient au moment où les négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens sont lancées sous l'égide des Etats-Unis. Mercredi, Omar Zniber, ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Organisations internationales à Vienne a réitéré la condamnation par le Royaume de l'attaque israélienne perpétrée contre la flottille humanitaire de la Liberté pour Gaza. Au cours d'une réunion conjointe du Conseil Permanent (PC) et du Forum pour la Sécurité et la Coopération (FSC) de l'Organisation de la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) sur cette attaque, la délégation marocaine a appelé l'OSCE à dénoncer l'attaque israélienne perpétrée contre la flottille humanitaire à bord de laquelle se trouvaient plus de 600 passagers de différentes nationalités des pays membres et des pays partenaires de l'organisation dont des citoyens marocains. Dans le même sens, la coordination des partis politiques marocains au forum des partis et organisations maghrébins a appelé la communauté internationale à prendre les décisions et les mesures qui s'imposent pour mettre fin à «l'arrogance de l'entité sioniste», à sa violation des droits du peuple palestinien et de tous les traités internationaux, à traduire en justice les auteurs de ce crime odieux et à diligenter une enquête impartiale. La coordination a lancé un appel aux différentes forces vives du pays pour une participation massive à la marche de solidarité prévue dimanche prochain en guise de soutien au peuple palestinien. Au Caire, le Parlement arabe tiendra, samedi prochain au siège de la Ligue arabe, une réunion d'urgence consacrée à l'examen des répercussions de l'attaque israélienne contre la flottille d'aide humanitaire à destination de Gaza. Au moment où les condamnations inondent Tel Aviv, ses ambassades et ses représentations diplomatiques dans le monde, l'armée sioniste persiste et signe dans un signe de défi à la communauté internationale. Les libérations des militants humanitaires arrêtés lundi ne s'effectuent que par compte-gouttes. 250 passagers ont quitté dans la matinée de mercredi la prison de Beersheva, dans le sud d'Israël, pour être rapatriés. Quelque 120 personnes, la plupart Algériens et Indonésiens, ont été conduits en Jordanie en bus, et 130 Turcs devaient embarquer dans des vols spéciaux à l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv. Les sept citoyens marocains sont arrivés sains et saufs, dans la nuit de mardi à mercredi en Jordanie. Ils sont entrés par voie terrestre. Signalons qu'un nouveau bateau de nationalité irlandaise qui appartient à la même flottille arraisonnée lundi n'est pas loin des côtes de la bande de Gaza. Il s'agit du Rachel-Corrie, du nom d'une Américaine tuée dans la bande de Gaza en 2003. A son bord, quinze militants, dont l'Irlandaise Maired Corrigan-Maguire, lauréate du prix Nobel de la Paix en 1976, ainsi qu'un ancien haut fonctionnaire de l'ONU. Tel Aviv l'attend de pied ferme, en violation flagrante des droits et traités internationaux.