Levée immédiate du blocus imposé à la bande de Gaza, la fin de l'impunité d'Israël et le jugement des crimes de guerre commis par les généraux de Tsahal ainsi que des sanctions immédiates pour les violations répétées du droit international par Tel Aviv. Telles sont les revendications des millions de manifestants de par le monde en signe de solidarité avec la Palestine à la suite de l'assaut violent contre la flottille humanitaire qui s'est soldé par 9 morts et des dizaines de blessés. En dépit de cette condamnation internationale unanime, Israël persiste, signe et démontre qu'il est fort de son impunité n'obéissant qu'à sa propre logique guerrière et criminelle au mépris du droit international. L'Etat hébreu agresse, défie et viole en toute impunité les lois et traités internationaux. La Communauté internationale condamne fermement, plusieurs millions de citoyens manifestent leur colère de par le monde dénonçant les agissements agressifs d'Israël, l'ONU se réunit d'urgence et émis des résolutions qui restent lettre morte et parfois des ambassadeurs de Tel Aviv sont convoqués par certaines capitales pour manifester la colère des Etats. Mais, jamais, les réactions de la communauté internationale n'ont été accompagnées de sanctions contre Israël ou de la suspension des accords liant Tel Aviv avec certains pays, notamment ceux de l'Union européenne. Cela dure depuis plus d'un demi siècle. Les réactions et condamnations suscitées après l'assaut meurtrier lancé le 31 mai dernier contre la flottille internationale la «Liberté» pour Gaza, ont été les mêmes à la suite de l'agression israélienne de Gaza qui a fait 1400 morts, en 2008. Le blocus imposé à la bande de Gaza et qui est dénoncé aujourd'hui à la suite de l'attaque de la flottille de la «Liberté» dure depuis 2007. Et c'était une violation flagrante de l'accord de novembre 2005 conclu avec l'Autorité palestinienne lors du retrait de Gaza. L'accord signé entre les deux parties prévoyait la réouverture de l'aéroport de Gaza et le passage de 400 camions par jour entre les deux territoires. Mais Israël a tout renvoyé aux calendes grecques, provoquant des souffrances humaines inacceptables dans les territoires palestiniens. Et le bilan des morts, des blessés et des malades s'alourdit chaque jour. Une semaine après l'assaut violent contre la flottille humanitaire qui s'est soldé par 9 morts et des dizaines de blessés, quatre Palestiniens, qui se trouvaient sur un bateau au large de Gaza, ont été abattus lundi par des soldats israéliens. Le bateau a été l'objet de tirs des hélicoptères israéliens. Par ces agissements meurtriers, Israël envoie des messages clairs à la communauté internationale et aux sociétés civiles palestiniennes, arabes, turques et occidentales. C'est que Tel Aviv est et demeure fort de son impunité et fidèle à sa logique guerrière et criminelle aux mépris du droit international. Aujourd'hui, la France et la Grande-Bretagne insistent sur la nécessité d'une enquête internationale au sujet de l'agression israélienne contre la flottille d'aide humanitaire pour Gaza, tout en plaidant pour une forte implication de l'Union européenne pour aider les Palestiniens souffrant du blocus israélien. Mais aucun appel à la suspension de l'Accord d'association, liant Israël avec l'Union Européenne, n'a été lancé ! Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a affirmé, lors d'une visite dans l'enclave palestinienne, que le blocus israélien contre la bande de Gaza cause des souffrances humaines inacceptables. Mais, rien n'indique qu'il y aura des sanctions sur les violations et crimes de guerre israéliens. C'est dire qu'Israël bénéficie d'un traitement «spécial» à l'échelle internationale. Signalons que la bande de Gaza, une étroite bande sablonneuse surpeuplée (1,5 million d'habitants, dont 85% dépendent de l'aide internationale), vit sous l'embargo israélien depuis 2007.