La capitale ismaïlienne n'en finit pas de panser ses blessures. Depuis que la gestion communale avait été dévolue à la formation de la lampe. La preuve ? Une nouvelle mine vient d'exploser sous les pieds des responsables locaux des Habous et des affaires islamiques. Sur un terrain aussi étendu qu'une petite bourgade, baptisé Sidi Bouzekri, il y eut une bataille rude qui a permis aux Habous de récupérer, il y a de cela plusieurs lustres, son bien. Au détriment, bien sûr, de la famille Sidi Bouzekri qui gérait injustement 500 hectares. La belle affaire ! Sauf que ledit terrain était occupé en partie par des locataires qui allaient, bien sûr, bâtir un bidonville en dur. Et le noyau de ce champignon n'est autre que le quartier Inara qui s'étend, lui, sur pas moins de 50 ha. Allez savoir comment l'urbanisation s'est accélérée dans ce terrain des Habous ! Il faut croire que la logique qui consiste à « huiler les lacets » a bien pris et qu'elle a même été encouragée par les veilleurs du département de tutelle. Le bakchich en question qui filait entre des mains indélicates s'exprima de plus belle depuis que l'on a trouvé le moyen sémantique de pardonner les égarements des brebis galeuses : Aujourd'hui, Sidi Bouzekri fait parler de lui de plus belle. La cause n'est autre que l'implication de quelques élus locaux, indélicats à souhait, dans les permis de construction et le transfert de propriété. Il suffit que le bénéficiaire passe à la caisse pour qu'il puisse jouir d'u certificat de propriété illégal, bien sûr, sauf aux yeux des grugés qui produisent un acte rédigé par le dernier des écrivains publics ! Cela concerne essentiellement Hay Inara dont les remous ont affecté non seulement l'actuel conseil de la municipalité. Mais aussi l'institution «respectueuse» de la Nidara de la ville. Le résultat, on le connaît depuis la fin de la semaine dernière, c'est un fusible qui a sauté. Sur ordre ministériel, bien sûr ! Il s'agit, bien sûr, du représentant en chef des Habous et des affaires islamiques. Car ce dernier n'a absolument rien fait pour décourager l'ancien conseil municipal de la ville de Meknès, naguère dirigé par le PJD, de s'adonner aux autorisations de construire. C'est à croire qu'entre «frères d'armes», toutes les turpitudes ne pesaient pas lourd dans la balance. L'odeur du brûlé a fini par rattraper l'actuel conseil municipal qui est passé entre d'autres mains. Et c'est la raison pour laquelle le tracteur a fini par larguer, sur son passage, l'actuel «maire» de Meknès. Confondu qu'il est dans la gestion chaotique de la ville. Un de ses vice-Président est impliqué jusqu'au cou dans cette drôle de mélasse communale qui a fini par coûter cher au représentant des Habous. Abdeslam Bouchikhi qui n'a pas fait long feu risque d'entraîner dans son sillage le conseil municipal dont les débordements défrayent la chronique locale…voire nationale. En effet, Hay Inara agirait sur le Conseil de la ville comme un véritable révélateur des défaillances et autres gabegies. Le tout s'étant traduit, dans les faits, par un isolement politique du Président Hilal qui cherche par tous les moyens à sauver son… siège devenu plus éjectable que jamais. Et dans les manœuvres qui s'opèrent en catimini, il faut croire que les tractations vont bon train avec les éléments du PJD appelés à la rescousse pour sauver monsieur le Président et consorts ! Drôle comment cette capitale régionale arrive à gérer une instabilité chronique alors que la municipalité est au cœur de son développement. Aléatoire si on considère le seul carré de Hay Inara. Car il éclaire d'un jour nouveau tout ce qui est hideux dans la gestion communale. Alors, si Bouchikhi a fini par sauter, à qui le tour ? C'est la principale question qui taraude les Meknassis en rogne contre autant de laisser aller…