A six mois de la Cop 22, le Comité de pilotage courtise les grands comptes pour contribuer au financement de cette grand-messe. C'était lors d'une rencontre d'information sur les préparatifs de la Cop 22, organisée hier à Rabat et présidée par le ministre de l'Economie et des Finances. Au moment où les représentants de certaines ambassades rappelaient les défis du développement durable, Mohamed Boussaidinsistait sur les scénarios de financement possibles. A l'heure actuelle, l'Union européenne fait partie des rares partenaires du Maroc ayant arrêté le montant de leur contribution. Son représentant a fait savoir qu'une enveloppe de 2 millions d'euros sera mobilisée. Le montant sera injecté via le Pnud. Sachant qu'un appui supplémentaire de 5 millions d'euros fait l'objet de négociations. De son côté, le Fonds international de développement agricole mettra également la main dans la pochepour injecter 450.000 dollars. Mais en dépit de l'engagement de ces organisations, le manque de visibilité plane toujours sur l'apport de certains grands partenaires financiers, en l'occurrence la Banque africaine de développement (BAD) qui n'a pas encore arrêté le montant de sa contribution. Il faudra en fait attendre la finalisation de son cadre d'intervention multidimensionnelle pour y voir plus clair. Outre la BAD, la Banque islamique de développement planche toujours sur l'appui financier qu'elle pourra consacrer à la Cop 22. En attendant la collecte des fonds nécessaires à l'organisation de cet événement, le commissaire de la Cop 22, AbdeladimLhafi a affirmé que les préparatifs vont bon train. Il s'est réjoui de la finalisation de l'accord sur le siège qui va abriter cette Cop 22 et qu'il a qualifié de «Complexe». Pour mobiliser les partenaires financiers et les ambassades étrangères au Maroc, Mohamed Boussaid a rappelé l'urgence d'entreprendre une action solidaire et forte en faveur du climat pour amplifier la lutte contre le dérèglement climatique. Il a également tenu à mettre en avant les programmes adoptés par le Maroc en matière de protection de l'environnement, en l'occurrence le plan énergétique qui vise à porter à 52% la contribution des énergies renouvelables à la production électrique d'ici 2030. Le ministre a tenu àrappeler l'importance de la Centrale solaire «Noor», qui sera à terme la plus grande du monde et pourra fournir de l'énergie à plus de 1 million de foyers.