La Banque africaine de développement (BAD) vient de négocier deux prêts, l'un de 100 millions d'Euros et l'autre FTP (Fonds fiduciaire pour les Technologies Propres ) de 119 millions USD à MASEN, pour le financement du projet de complexe solaire d'Ouarzazate (NOOR Ouarzazate) - Phase II (centrales NOOR II et NOOR III). Le coût total du projet est évalué à 1 752,04 millions d'Euros dont 1 138,83 millions d'Euros en devises (65%) et 613,21 millions d'Euros en monnaie locale (35%). Sa répartition par centrale est de 1 009 millions d'Euros pour NOOR II et 743,04 millions d'Euros pour NOOR III. Outre la Banque et le FTP, le projet sera cofinancé par cinq (05) autres bailleurs de fonds, par des développeurs privés et par MASEN. Les ressources du FTP seront mobilisées par la Banque et la Banque mondiale. Le financement de la Banque comprendra un prêt BAD de 100 millions d'Euros et un prêt FTP de 119 millions USD. Outre la Banque et le FTP, le projet sera cofinancé par cinq (05) autres bailleurs de fonds, par des développeurs privés et par MASEN. Les ressources du FTP seront mobilisées par la Banque et la Banque mondiale. Le financement de la Banque comprendra un prêt BAD de 100 millions d'Euros et un prêt FTP de 119 millions USD. Le projet financé par la BAD constitue la phase II du complexe solaire d'Ouarzazate dont la mise en mise en service dans sa totalité est prévue en 2017 afin de répondre aux besoins nationaux. La phase I est en cours de construction et comprend la construction de toutes les infrastructures communes et de la première centrale solaire (NOOR I) de 160 MW qui sera opérationnelle en fin 2015. La phase II vise à atteindre une capacité du complexe d'environ 500 MW par le développement en Partenariat Public Privé (PPP), comme pour NOOR I, de deux centrales (NOOR II et NOOR III) d'une capacité totale d'environ 350 MW. Le projet permettra d'éviter l'émission d'environ 522 000 tonnes de CO2 par an, d'où sa contribution à l'atténuation des effets du changement climatique. Le complexe d'Ouarzazate fait partie du programme solaire marocain qui vise à développer 2 000 MW à l'horizon 2020. Le projet contribuera à sécuriser l'approvisionnement en énergie de la population (dont plus 98% a accès à l'électricité) et des secteurs productifs. Il sera exécuté par MASEN. Son coût total est évalué à 1 752 millions d'Euros. Outre la Banque et le FTP, les autres partenaires sont l'AFD, la Banque mondiale, la BEI, KFW et l'UE. La BAD rappelle que Maroc est peu doté en ressources énergétiques fossiles et dépend à plus de 95% de l'extérieur pour ses besoins en énergie. L'approvisionnement en énergie constitue une priorité de la nouvelle stratégie énergétique nationale, adoptée en mars 2009. L'atteinte de cet objectif nécessite la diversification des sources de production par la mise en valeur du potentiel en énergies renouvelables afin de porter leur part dans la production électrique à 42% en 2020. Parmi les actions prévues, figurent notamment le développement d'une capacité de 4 000 MW à travers deux programmes intégrés d'énergie solaire (2000 MW) et d'énergie éolienne (2000 MW) qui ont été officiellement lancés en novembre 2009 à Ouarzazate et en juin 2010 à Tanger respectivement. En réalisant ces deux programmes, le gouvernement attend aussi des externalités positives par la création d'une nouvelle filière industrielle dans la fabrication d'équipements solaires, génératrice d'emplois, d'où son engagement, y compris en apportant des subventions. En vue de promouvoir le développement des énergies renouvelables, un nouveau cadre législatif a été fixé avec la loi 13-09 promulguée en février 2010 et qui confère des droits à un exploitant privé de produire de l'électricité à partir des sources renouvelables pour le compte d'un consommateur ou groupe de consommateurs raccordés au réseau électrique. Par ailleurs, le Maroc envisage de promouvoir l'intégration énergétique régionale en exportant à long terme de l'énergie renouvelable vers l'Europe. La première centrale (NOOR I) du programme solaire NOOR est en cours de construction sur le site d'Ouarzazate et devra être opérationnelle à la fin de l'année 2015. Le projet constitue la deuxième phase de développement du complexe d'Ouarzazate qui fait aussi partie du plan national d'équipements en moyens de production électrique (2013-2017) permettant de faire face à la demande nationale d'électricité dont la croissance moyenne observée sur la décennie 2002-2012 a été de 7,2% par an. La demande en énergie primaire devrait, selon les prévisions, tripler et celle de l'énergie électrique quadrupler à l'horizon 2030. Le projet est au coeur du DSP (2012-2016) (Document de Stratégie par Pays) de la Banque pour le Maroc dont le pilier (II) vise à soutenir le développement des infrastructures vertes. Le projet pourra également contribuer à l'atteinte des objectifs du pilier (i) du DSP axé sur l'inclusion sociale. En effet, la réalisation du projet accroîtra la disponibilité de l'énergie électrique dans tous les foyers marocains y compris dans les zones rurales où plus de 98% des ménages ont accès à l'électricité. Enfin, il est attendu du projet, le développement d'une nouvelle filière industrielle créatrice d'emplois dans la fabrication d'équipements de centrales solaires. Pendant les travaux et au cours des 25 ans d'exploitation des centrales du projet, plusieurs centaines d'emplois seront offerts. Le projet de décline comme suit : - Centrale NOOR II à miroirs paraboliques d'environ 200 MW avec dispositif de stockage d'énergie thermique de 5 heures et une production de 600 GWh/an. - Centrale NOOR III à tour d'environ 150 MW avec dispositif de stockage d'énergie thermique de 5 heures et une production de 500 GWh/an (NOORo III) - Contrôle et supervision des travaux.