Les rythmes africains ont fait vibrer durant quatre jours les dunes de Merzouga. En quatre ans, le festival international de Merzouga des musiques du monde a acquis ses titres de noblesse. La quatrième édition du festival, qui s'est déroulée du 7 au 10 avril courant, a été riche en découvertes musicales, preuve tangible de la maturité artistique de la rencontre musicale. Le festival s'est ouvert cette année sous le signe du métissage musical. De la symphonie gnaoua orchestrée par le maître Hammad Mhajoubi, aux rythmes des Sotch on the Rocks, en passant par le style unique de la troupe Sagazic, le public a dégusté, samedi dernier, sur la scène du festival international de Merzouga, une fusion musicale et rythmique savoureuse. Les trois formations musicales ont livré sur scène des prestations originales, teintées de rythmes et sonorités différents. «Cette harmonie entre les rythmes des groupes était évidente. Je suis généraliste de la percussion. Les rendez-vous à Khemlia chez Hammad nous ont permis de sentir la spiritualité du lieu. Naturellement, nous avons rajouté des instruments joués par les Scotch et notre maitrise des autres rythmes, notamment ceux de l'Afrique de l'Ouest. Cela a produit une fusion harmonieuse», a indiqué à Al Bayane, Hamid Rajji, de la troupe Sagizic. «Nous espérons ramener l'année prochaine, une troupe de jeunes avec des percussionnistes pour se produire ici et enrichir leurs rythmes», a-t-il ajouté. Cette année, le style africain a eu sa part belle dans la programmation. En effet, le passage de l'artiste originaire de la ville d'Errachidia, Mouloud Meskaoui, a enflammé le public mélomane. L'artiste a présenté, vendredi dernier, un cocktail de ses plus belles chansons dont «Mama Africa», un hymne à l'identité africaine. Avec son style musical singulier combinant les rythmes africains, Jazz, blues, le chanteur a fait vibrer son public durant toute sa prestation. Pas assez loin de la ville Merzouga, le jeune groupe musical, Génération Taragalt, a revisité le répertoire musical Tinariwine, ainsi que le patrimoine musical de «Lgadra». Un répertoire inspiré de chants de femmes et empreint de la nostalgie de la vie de nomades et de la fabuleuse beauté du Sahara.