Festival Mawazine Les festivités du Festival Mawazine-Rythmes du Monde sont à leur cinquième jour. Cette édition, qui a démarré sur les chapeaux de roues, a offert au public d'ici et d'ailleurs un menu musical aussi riche que varié. Dans ce cadre, les différentes scènes de la capitale du Royaume ont abrité les différents styles musicaux : Hip-hop, raï, amazigh, Katakh, Salsa, Blues, pop et bien d'autres. Rabat, cette ville qui célèbre les nuits chaleureuses de mai aux rythmes du monde, a pu réunir à travers la musique les peuples et les cultures. De même, les festivaliers ont été au rendez-vous avec des artistes de renom dans le monde musical mondial, tels Rihana, George Benson, Mika, les Tambours de Brazza, Tinariwine, Walid Tawfik, Miss Jessie J et d'autres, qui ont donné des concerts électriques, pleins de surprises. En effet, ils ont afflué nombreux pour vivre des moments forts et jouir de la belle musique en direct. «Mawazine est un événement artistique mondial qu'il ne faut pas rater. Je suis venu pour assister au concert de mon chanteur préféré», indique Ali, un fan du chanteur égyptien Mohamed Mounir. Après plus de 150.000 spectateurs au concert de Rihanna, 100.000 autres ont été présents, lundi soir, lors du concert du collectif Sexion d'Assaut sur la scène internationale de l'OLM-Souissi. A cette occasion, le groupe français a pu déclencher, pendant une heure et demie, l'entrain des festivaliers qui ont dansé sur les rythmes du rap et le hip-hop, dans un concert plein de dynamique et d'énergie. La musique du rap été également au rendez-vous avec un concert spécial du chanteur algérien Cheb Mami sur la scène orientale de Nahda. «Le prince du raï», comme ses passionnées aimaient bien le nommer, a fait un show réussi devant 120.000 festivaliers. Pour sa part, la scène du Théâtre national Mohammed V, a abrité la musique africaine, en mettant l'honneur le Cap-Vert. Dans ce cadre, la voix de la chanteuse Sara Tavares a fasciné le public. Résidant actuellement au Portugal, cette artiste qui joue à merveille la guitare, a essayé de tisser les liens entre les composantes africaines et européennes. La musique amazighe été également présente lors des festivités. Une règle d'or dans le programme du festival Mawazine. La scène de Salé a ainsi accueilli l'une des plus belles voix de la chanson amazighe, le groupe Izenzaren, dont Iggut Abdelhadi et ses amis ont enflammé le public avec une pléiade de chansons et paroles engagées et militantes, en chantant la vie et la révolution. Le chanteur amazigh, compositeur et poète Moha Mallal, ainsi que la formation Numedia, ont interprété la diversité culture amazighe sur la scène de la salle Renaissance. Par ailleurs, Fattah Ngadi, pianiste, compositeur et chanteur, lauréat du Conservatoire de Casablanca et du Conservatoire de Rabat, a joué un florilège de ses plus belles compositions sur la même scène. Le Chellah, cette scène magnifique dédiée spécialement aux musiques du monde, a été marqué par les chansons et paroles profondes de la formation Sharmila Sharma Ensemble venue de l'Inde et accompagnée d'un groupe de virtuoses (Kakoli Sengupta au chant, Prabhu Edouard aux tablas et Henri Tournier à la flûte bansuri). Les dix musiciens d'Ondatrópica sur la scène du Bouregreg ont, quant à eux, offert au public un menu musical entre la tradition musicale colombienne et l'exploration sonore la plus contemporaine. Venus des quatre coins du monde, des troupes d'acrobates, des formations musicales spectaculaires et les talentueux percussionnistes de la formation Overboys, demi-finaliste de Génération Mawazine 2012 et finaliste de l'émission Arabs Got Talent, ont fait vibrer la ville de Rabat aux rythmes du monde.