La reprise du dialogue social s'annonce. Une décision sage de la part des partenaires sociaux qui, par la même, suspendent leur mouvement protestataire. On ne peut que se réjouir de cette accalmie qui permettra, sans doute, d'avancer, dans la concorde, au niveau du réajustement des dossiers de la classe laborieuse. Une opportunité qui se prête également pour baliser le chemin de la finalisation des lois organiques en suspens, en particulier celle des grèves. A la veille des prochaines échéances électorales, on ne peut alors tomber mieux pour décrisper les tensions et désamorcer les frictions, en vue de se préparer au mieux en matière de mise en œuvre des règlements relatifs au déroulement des consultations à venir. A ce propos, beaucoup reste encore à définir, dans la synergie, afin de produire des procédures et des mécanismes à même d'assurer meilleure adéquation avec les mutations actuelles à ce sujet. Dans le même ordre d'idées, il importe de mettre de la cohésion dans les rangs des composantes du gouvernement, en priorisant les valeurs de la sagesse et de la pondération. Il ne sert plus à rien de continuer à se chamailler pour des propos anodins ou encore à faire dire à tel ou tel ce qu'il n'a pas du tout dit. Le jeu des petits n'est pas compatible avec les grands desquels dépend aujourd'hui l'avenir de tout un peuple et de toute une nation, assez tripatouillé par les complots externes. L'heure n'est pas aux heurts ! Elle n'est pas non plus au malheur ricoché dans les marais de la dispute, mais au bonheur recherché dans les foyers des démunis. Il est bien évident que notre pays, tout auréolé par tous les acquis cumulés dans tous les sens, par le biais de cette communion stabilisatrice qui fait toujours sa force, traverse également une phase cruciale de son histoire. La question de son intégrité territoriale, fortement ébranlée ces temps-ci, interpelle, de plus en plus, la classe politique et l'accule, de plus belle, à davantage d'éveil et de vigilance, bien plus importants que les bras de fer auxquels s'adonnent, sans vergogne, certains irréfléchis pour des calculs réducteurs. La réforme multiforme pour laquelle le pays s'est résolument engagé, depuis plus de deux décennies, en parfaite harmonie entre le mouvement national et l'institution royale, incite pareillement à plus de détermination, car nombre de malaises subsistent encore, particulièrement dans les ménages des déshéritées, abattus sous le fardeau de la précarité et de l'exclusion, au cœur des contrées enclavées et laissées pour compte. Le dialogue social reprend, alors, pour colmater toutes ces brèches et, par-dessus tout, augure d'une nouvelle embellie en termes de rapports entre différents antagonistes de la place publique. Et c'est tant mieux pour le pays!