Ces derniers temps, on aura constaté deux faits essentiels qui retiennent l'attention de l'opinion publique nationale. D'une part, la volonté d'attiser la tension populaire au maximum, chaque fois qu'un «incident» fortuit se produit, cas de la ruée manipulée contre Charafate Afailal ou encore le mouvement des enseignants stagiaires dont la répression musclée était également surenchérie. De l'autre côté, le radoucissement des rapports dans le camp de ce qu'on appelle désormais la Koutla «historique». Plus le rapprochement se dessine au sein des composantes de ce bloc ressuscité, plus la furia s'enclenche en face pour, sans doute, tenter de déstabiliser ces retrouvailles. Cette cadence antagoniste ne fait alors que commencer, à quelques mois de la prochaine échéance électorale et on s'attendra, à coup sûr, à un affront, de plus en plus, rigoureux. Certes, le mouvement de protestation, honnête et juste, sur la scène publique, ne saurait faire objet de contestation. Cependant, il ne fait pas de doute non plus, que des parties malveillantes s'entremêlent afin de fausser ces actions somme toute légitimes. On déplorera, aujourd'hui, le fait que certains qui se targuent même de commettre ces méfaits, s'obstinent à jeter l'amalgame et crisper le climat pour des desseins malintentionnés. Naturellement, le recours à la violence pour réprimer les manifestants est énergiquement condamné par le quasi totalité despopulations. Chose qui a été exprimée, haut et fort, sous diverses formes. Toutefois, il est pareillement bien clair que, au-delà de ces marques de compassion envers les victimes du traitement féroce, des voix sages s'élèvent parmi les citoyens, appelant, sans ambages, au dialogue et à la sérénité. Car, il y va de l'intérêt de la nation qui tient extrêmement à la stabilité et à la paix. Cette prise de conscience est d'autant plus judicieuse qu'elle s'en prend en vigueur aux machinations de toutes les parties malveillantes qui s'évertuent à «pêcher» dans les eaux troubles. C'est autant dire que le pays affronte des épreuves où les forces rétrogrades s'ingénient constamment à s'activer, chaque fois que les ingrédients d'assemblage du corps démocratique et progressiste se regroupent. Il va sans dire, dans ce sens, que les conditions de ce regroupement sont manifestement réunies pour prétendre poursuivre les réformes multiformes, sans trop perdre du temps à regarder dans le rétroviseur et grincher sur le passé. Il est bien vrai que le challenge est rude et laborieux, mais on ne fait pas d'omelette sans casser d'œufs, comme disait la fameuse citation.