Depuis déjà un bon bout de temps, le débat autour du système des retraites va crescendo et s'achemine éperdument vers un dénouement on ne peut plus salvateur. A cet égard, on ne saurait nullement renier l'audace effective qui a marqué la volonté de l'exécutif de s'approprier ce torchon brûlant et d'en déterminer les soubassements idoines. Chose que ses prédécesseurs, aussi volontaristes que résolus, n'en avaient qu'effleurer les contours. Il ne fait pas de doute non plus, que cette démarche, si ardue et ardente, revêt deux aspects diamétralement opposés, dans la mesure où le traitement escompté nécessite à la fois promptitude et pondération. Tout d'abord, il est demandé dans les plus brefs délais de prendre les dispositifs nécessaires pour remédier urgemment aux retards relevés, tout en opérant des mesures de redressement à caractère pérenne et globalisant. Parallèlement à ces échanges âpres et houleux dans les différentes sphères de la société, notamment sous la coupole de l'hémicycle, la question des retraites des parlementaires et des ministres est subitement montée d'un cran. Le malheureux anicroche qui avait attiré les foudres sur Charafate Afailal, lors de l'émission télévisuelle de la première chaine, a eu, toutefois, le mérite de dépoussiérer ce dossier, longtemps passé sous silence. Il a fallu cet incident anodin pour que se déclenche ce débat qui a pris, malheureusement, des tournures politiciennes, chez nombre de mercenaires de la pratique politique malsaine. D'ailleurs, la ministre chargée de l'eau, si vélocement molestée après cet accroc tendu par l'animateur manipulé de l'émission, avait, manifestement, évoqué le côté populiste et démagogique de cette affaire, enveloppée aujourd'hui, sous des parures haineuses et belliqueuses. Il n'est pas donc fortuit que cette vague d'invectives dont fut victime la dirigeante nationale du PPS, Charafate Afailal et, à travers elle, son parti, ait pris cette ampleur, non pas à cause de ses propos mal interprétés, mais, à coup sûr, de ceux relatifs à la maitrise à distance du champ politique dont l'auteur n'est plus un secret pour personne. La question de «2 francs» n'est, en fait, qu'un alibi par lequel le savon est passé sur la ministre et par l'intermédiaire duquel tout le peuple bleu à été sournoisement excité, à travers des machinations facebookiennes, à grande échelle. Ainsi, le dossier de la retraite des parlementaires et des ministres est trainé dans la boue de l'imposture politicienne, cherchant à attiser la sympathie des masses populaires, au lieu de discuter, dans le respect et l'acception, cette décision héritée de feu Hassan II. Il est alors bien clair que tout ce remue-ménage soulevé autour de cette affaire dissimule, encore une fois, des canulars mensongers pour continuer à maitriser le paysage politique et en « réprimander » tout geste de rébellion, même s'il s'agit d'une militante avérée telle Charafate Afailal qui s'acquitte si brillamment de sa mission hydrique et de son parti qui donne l'exemple d'une formation politique intègre, loyale et vertueuse.