Fidèle à sa démarche habituelle, le PPS ouvre un large débat avec les jeunes et l'ensemble des citoyens. Partout dans les points les plus reculés du royaume, cette formation politique, à travers ses instances de base, amorce un échange libre, encadré par les dirigeants nationaux, notamment le Secrétaire Général du parti, Mohamed Nabil Benabdallah. Dans la région Souss Massa Drâa, le dialogue est entamé à Agadir, Tiznit, Chtouka Ait Baha, le weekend dernier, en attendant d'autres rencontres dans les jours qui suivent. Particulièrement, les jeunes sont donc conviés à s'exprimer ouvertement sur les mouvements des 20 et 30 février et mars et autres, sans frontière ni tutelle. Le désir de s'extérioriser est tel qu'on tend à « banaliser » ces accrocs légitimes qui sont constamment permis, depuis que les marges de libertés prenaient des ampleurs salutaires. L'opération « la parole aux jeunes », initiée par le PPS, dans tout le pays, semble bien désamorcer les tensions de friction pour se lancer résolument dans l'analyse sereine des contenus de la révision constitutionnelle et du projet de la régionalisation avancée. Un exercice passionnant et passionnel qui incite alors les jeunes à se focaliser sur l'avenir au lieu de rester cantonnés au stade du refus. C'est ainsi que s'instaure progressivement la culture de l'écoute et de la pondération au sein de cette catégorie sociétale, vouée à l'agitation et à la fougue. A tout instant, lors de ces discussions élargies, on n'a jamais l'impression que ces jeunes sombrent dans la protestation gratuite, car tout simplement, ils ont leur mot à dire et ils se sécurisent et se manifestent au sein des bras tendus à leurs requêtes. A aucun moment, ils ne remettent en questions les fondements enracinés de la Nation et la stabilité séculaire dont cette dernière jouit, en dépit des turbulences de l'histoire houleuse. Que veut-on de plus si ces jeunes s'inscrivent dans le débat national enclenché par le discours royal du 9 mars ? Que cherche-t-on encore si ces petits manifestants se rendent compte de la nécessité de prioriser le texte dans le contexte de la contestation ? C'est cela donc la philosophie de l'opération « la parole aux jeunes », lancée à grande échelle par le PPS en vue, d'abord, d'exorciser les fatalismes incongrus, de galvaniser les aspirations légales et tirer le tapis sous les malices infâmes de la déstabilisation.