L'affaireSamir continue de sombrer dans le flou total. D'un côté, la suspension de la cotation de son titre traîne depuis plus de6 mois, et l'attente d'informations importantesreste sans suite. L'évolution du traitement du dossier soumis à l'expertise du tribunal de commerce de Casablancaprend son temps. Et les syndicats enchaînent leurs marches et sit-in depuis l'arrêt de l'activité de la raffinerie de Mohammedia, le 5 août 2015. Que se passe-t-il vraiment ? Cette interrogation taraude les esprits,sans pourtant qu'aucune partie daigne apporter les clarifications nécessaires. L'avenir de la Samir reste entaché de confusion et d'inquiétude, et préoccupe des milliers d'employés, qui sont dans l'attente de la reprise de l'outil de production et de l'activité normale du site de la ville des roses. Un nouveau meeting populaire est prévu aujourd'hui, samedi 13 février, devant le siège de la Samir, et regroupera les représentants des organisations syndicales, des droits de l'homme et de la société civile. Un communiqué du front local de suivi de la crise de la Samir appelle à la reprise dans les meilleurs délais de l'activité et invite le top management de la société à activer l'augmentation de capital promise lors de la dernière AG. Le même communiqué s'interroge - avec force - sur l'avenir de l'industrie de raffinage des produits pétroliers au Maroc et sur la sécurité énergétique dans le pays. Le document souligne par ailleurs que depuis la cessation de l'activité ce sont plus de 3000 emplois qui ont été perdus dans le secteur de la sous-traitance, et près de 150 entreprises dont le domaine d'activité est directement lié au raffinage sont menacées de disparition. A cela s'ajoute une baisse de 30% de l'activité du port de Mohammedia.