Le titre Samir boucle trois mois de suspension de sa cotation. Le CDVM semble attendre la validation de l'augmentation de capital avant d'autoriser la reprise de la cotation du raffineur. Suite à la demande du Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM), la suspension de cotation des titres de capital de la société Samir est reconduite à compter de ce vendredi 30 octobre 2015, et ce en attente de la publication d'informations importantes. Notons que le titre Samir est suspendu depuis le 6 août 2015 suite à 11 reconductions en raison de l'arrêt des activités de production de la raffinerie et de ses difficultés financières. «Cette suspension de la cotation a pour objectif d'éliminer l'impact des informations non officielles et non confirmées par le management de la société sur le cours en Bourse, et d'éviter des moments de paniques qui peuvent perturber la performance de la Bourse casablancaise», déclare Mohamed El Mehdi Chamchati, analyste financier chez la société de bourse M.S.IN. Le régulateur du marché semble attendre la validation de la note d'information de l'augmentation de capital avant d'autoriser la reprise de la cotation de la Samir. «Le CDVM n'autorisera la reprise de la cotation de la Samir que lorsqu'il y aura des informations officielles qui donneront plus de visibilité sur l'avenir de la société, notamment une date de reprise de l'activité et un plan de sortie de crise. Cela devra normalement figurer au niveau de la note d'information relative à l'augmentation de capital de 10 milliards de DH, annoncée récemment» précise M. Chamchati. Une date-clé : le 15 novembre 2015 prochain, le Cheikh Mohammed Hussein Al Amoudi, et sa société Corral Morocco Gas and Oil AB, devraient verser un montant de 672 millions de dollars (6,5 milliards de DH). L'actionnaire de référence de la Samir pourrait toutefois ne pas tenir son engagement de principe. «Dans ce cas-là, le titre de la Samir pourrait être reconduit à nouveau à la suspension pour attaquer le record de 7 mois de suspension, observé auparavant avec la Compagnie Générale Immobilière (CGI)», confie M. Chamchati.