On parle de moins en moins du fameux dossier de la Samir. Le blackout total entoure cette affaire depuis l'annonce de la cessation d'activités de la raffinerie de Mohammedia. D'aucuns estiment que ce silence risque d'être douloureux pour l'avenir de la société et pour son personnel. Al Amoudi, son principal actionnaire est aujourd'hui accusé de tous les délits financiers. De dettes fiscales aux échéances bancaires en passant par les nombreuses factures impayées, l'homme d'affaires cherche par tous les moyens à trouver une faille ou une bourde juridique ou autres pour échapper à l'impératif d'honorer ses dettes. Certes la procédure de règlement à l'amiable entamée auprès du tribunal de commerce de Casablanca est en cours mais personne ne peut se prononcer sur ce à quoi elle va aboutir et quels sont les droits qu'elle va garantir aux nombreux employés de la Samir. C'est le désarroi complet qui s'empare de tout un chacun. L'affaire traine depuis plus de cinq mois déjà sans pour autant que l'Etat marocain ne clarifie sa position et ne se prononce sur ses décisions. Les pertes s'alourdissent ; l'attente devient désagréable et l'affaire semble s'enfoncer davantage dans le rouge. Le redémarrage de la seule raffinerie du pays nourrit des espoirs impossibles. C'est autant dire que la Samir est aujourd'hui au creux de la vague.