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Webdesigners, les virtuoses de la création numérique
Publié dans Albayane le 07 - 02 - 2016

Le webdesigner a pour tâche de réaliser la conception d'une interface web, notamment l'organisation des pages, l'arborescence des rubriques, l'agencement des informations et le positionnement des différents éléments, la navigation et l'architecture interactionnelle. Il doit prendre en compte les contraintes et limitations relatives au support internet en termes d'ergonomie, d'utilisabilité et d'accessibilité. Il est présent dès le début du projet, il travaille sur la conception d'une maquette ainsi que les différents éléments graphiques du site web.
C'est lui qui élabore l'identité visuelle et la charte graphique des sites sur lesquels il travaille. Il répond aux attentes des clients en les matérialisant, de façon à ce que le contenu qu'il crée reflète ces demandes. Il doit être créatif et novateur afin de séduire les utilisateurs des pages web à travers ses nombreuses créations. En d'autres termes, le webdesigner peint la toile.
Il peut être salarié dans une agence Web spécialisée en communication ou en publicité, un studio d'animation ou une maison d'édition multimédia en ligne, comme il peut travailler en freelance, la seconde option lui offrant beaucoup plus de liberté dans la réalisation de ses tâches.
Le webdesigner travaille en étroite collaboration avec les clients et le chef de projet qui valident sa charte graphique. De plus, il supervise directement le travail des infographistes et des intégrateurs multimédias afin de balancer entre la partie artistique et la partie fonctionnelle des projets.
Afin de mettre plus de lumière sur le métier de webdesigner, nous avons interviewé ChakibTsouli, 25 ans, webdesigner en freelance et qui a déjà travaillé avec Renault, Samsung, OCP group et BNP Paribas, pour partager avec nous son expérience.
Qu'est-ce qui fait la différence de ce métier ?
Je crois que les concepteurs sont au pouvoir de nos jours. Tout autour de nous est passé par un certain processus de conception bien réfléchie, que ce soit une application mobile, une voiture, un bâtiment ou même ce journal. Je pense que lorsqu'un produit est conçu d'une certaine manière à répondre aux attentes des utilisateurs, je dirai que l'on est en train de concevoir leur propre vie, que ce soit en la rendant plus facile ou difficile. Par exemple, si les voitures étaient conçues sans airbags, tant de vies seraient perdues, c'est de cette façon que la conception profonde fait partie de nos vies, et c'est ce qui fait qu'une bonne conception permet de rendre l'existence des gens plus aisée ou même leur sauver la vie.
Votre métier subit-il en permanence une évolution technologique ?Quels sont ses effets ?
Un concepteur peut perdre son emploi très rapidement même s'il est très compétent dans ce qu'il fait, du fait que la technologie évolue rapidement, et s'il n'arrive pas à évoluer et à s'adapter aux changements, son travail deviendra obsolète. Un designer qui était excellent dans la conception de sites Web il y a 8 ans, doit maintenant apprendre à concevoir des applications mobiles, de la même manière où il devra concevoir pour des smartwatches et pour les lunettes de réalité virtuelle et augmentée dans un proche avenir. La technologie est en constante évolution, et avec elle les concepteurs ont besoin de continuer à apprendre et à évoluer dans leur travail.
En quoi votre activité professionnelle vous plait-elle ?
Je ressens une certaine satisfaction de ce travail, surtout en m'endormant le soir, car je réalise que j'ai créé quelque chose de nouveau à partir de rien, et surtout savoir que cette chose sera utilisée par des milliers voire des millions de personnes.


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