Ça roule pour le cyclisme marocain. Il va de mieux en mieux. L'année 2015 a connu une bonne moisson pour les coureurs cyclistes marocains qui ont brillé dans différents rendez-vous internationaux, ici et ailleurs. Le Maroc sera ainsi présent aux prochains JO de Rio avec 3 coureurs (soit le tiers des 9 places réservées à l'Afrique par l'Union internationale du cyclisme alors que 146 participants du monde entier y sont engagés). Le vélo marocain confirme toujours sa bonne santé sur la scène africaine grâce à ses multiples victoires à différents Tours, au Sénégal, Cameroun, Côte d'Ivoire, Burkina Faso... et tout récemment en Egypte avec seulement l'équipe nationale B qui a fait l'essentiel. Ce qui a donc permis à l'équipe du Maroc des grands de boucler la saison 2015 en tête du classement annuel continental de l'Union cycliste internationale en individuel et par équipe. Maître de l'UCI Africa Tour, encore une fois, le Maroc décroche ainsi sa qualification pour les Jeux Olympiques 2016 au Brésil, pour la seconde successive après celle des JO 2012 à Londres. Comme lors des précédents JO, où le Maroc fut le pays le mieux représenté de l'Afrique avec 3 coureurs cyclistes sur 7 réservés au Continent tout entier, le cyclisme national s'est assuré du même nombre de 3 place aux prochains JO de Rio. En dominant le classement général de l'Africa Tour de la saison 2015 avec un total de 1704 points, devançant l'Algérie (1161,8) et l'Afrique du Sud (876,88 pts), le Maroc compte bien continuer sur sa lancée grâce au jeune espoir de 23 ans, Salaheddine Mraouni, qui a terminé la saison à la première place (289 points,) suivi de ses compatriotes Mouhssine Lahseini (271 pts) et Essaid Abelouach (240 pts). La petite reine qui se trouve ainsi sur la bonne voie, après avoir signé de bons résultats également aux compétitions arabes, est appelée à confirmer aux JO de Rio et faire mieux que lors des Olympiades de Londres où le meilleur classement a été réalisé par Adil Jelloul à la 72e place... La pari est difficile puisque l'enjeu est de taille face à des géants du cyclisme international professionnel. Il suffit de rappeler le budget dérisoire du Tour du Maroc (5 million de DH) qui fait figure de nain face au Tour de France où le vainqueur empoche à lui seul 450.000 euros (soit plus de 5 millions de DH) Voilà qui montre bien la mission très compliquée pour les coureurs cyclistes marocains aux JO dont l'objectif principal reste d'y participer et oser dans l'espoir d'aller sur les traces de l'athlétisme et la boxe, seules disciplines ayant offert des médailles au Maroc. C'est l'avis même de l'ancienne gloire du vélo national, Mustapha Nejjari, qui a avait eu le mérite de représenter le Maroc aux JO de Los Angeles en 1984. Aujourd'hui , en sa qualité de directeur technique national, Mustapha Nejjarri est en train de faire du bon travail pour le cyclisme national à la tête d'un staff composé des entraîneurs ayant également honoré le vélo marocain à l'échelon international, tels Mohamed Bilal, Ahmed Rhaïli, Mustapha Afandi en plus des mécaniciens et des masseurs. Pour Nejjari, la qualification aux Olympiades vient non seulement de la participation à toutes les compétitions africaines. Il faut également être les premiers dans chaque Tour et ramasser les points escomptés (de 40 points pour le premier pays, 30 pour le 2e jusqu'à 2 pts pour le 8e au classement général). Ce que le Maroc a pu réaliser en dominant la majorité des Tours en Afrique. Avoir 3 places sur 9 coureurs africains qualifiés aux Olympiades, devant l'Algérie, l'Afrique du sud et l'Erythrée qui ont 2 cyclistes chacun, confirme bien le succès de la petite reine marocaine. «Ce sont là des performances historiques des coureurs marocains qui n'ont rien à voir avec le hasard...», a fait savoir Mustapah Nejjari qui a loué les efforts consentis par différentes composantes du sport national. Nejjari a ajouté que «ces résultats ont été réalisés grâce à une politique générale fondée sur la stratégie globale élaborée, à l'avance, par le ministère de la Jeunesse et des sports ainsi que le Comité national olympique qui nous aident beaucoup, surtout pour couvrir les déplacements des coureurs marocains pour participer à différentes compétitions africaines. Le mérite revient aussi aux coureurs et au staff technique ainsi que la Fédération et son président, Mohammed Belmahi, qui fait un énorme travail et qui reste confiant pour l'avenir du cyclisme national...». Pour arriver à bon port, Mustapha Nejjari prévoit une préparation intense pour l'équipe nationale avant les JO. L'équipe nationale participera prochainement (18 – 24 janvier courant) au Tour du Gabon, un rendez-vous connu par son aspect professionnel au vu des sélections participantes dont celles européennes. Le Maroc se prépare aussi au championnat d'Afrique sur piste et sur route qui sera organisé sur son sol du 15 au 26 février prochain. Le cyclisme national sera également au Challenge de la Marche Verte, avant le Tour du Maroc en avril prochain. Juste après l'équipe nationale pense effectuer un stage de longue durée en France ou en Italie pour bien peaufiner les préparatifs des JO de Rio qui seront d'un grand défi pour le vélo national. Ce qui confirme l'objectif principal de Mustapha Nejjari : «Terminer la course olympique parmi les 20 ou les 30 premiers, ce sera déjà grande chose pour le cyclisme marocain qui aura à courir face aux géants de la bicyclette. Car la parcours maximal d'un coureur amateur oscille entre 180 et 200 km par étape alors que celui d'un cycliste professionnel peut atteint les 280 km, voire plus.» Alors bonne continuation et bonne chance aux coureurs nationaux aux JO de Rio...