Certains le surnomment le «Simeone marocain». Pourtant, Walid Regragui est encore à ses débuts dans le monde footballistique en tant qu'entraineur. Depuis qu'il a pris les commandes du Fus de Rabat, en 2014, après un court passage en tant qu'entraineur adjoint de Badou Zaki, et le départ de Jamal Sellami du banc de touche des Rabtis, Walid Regragui a fait preuve d'une grande capacité d'adaptation. Alors qu'il est encore à sa deuxième saison, il compte à son actif, la prestigieuse coupe du Trône. Cette année, l'ex-international des Lions de l'Atlas, allait récidiver, en se qualifiant pour la deuxième fois à la finale, si ce n'est sa défaite face à l'OCK. Ses poulains avaient dominé la majeure partie du débat devant l'OCK, mais la chance n'était pas de leurs côtés. Toutefois, il faut dire que Walid Regragui fait partie de ceux qui ne cèdent jamais facilement. A chaque match, il fait preuve d'enthousiasme et d'une rage de vaincre inouïe. Ce sont ces valeurs qu'il essaie d'inculquer à ses joueurs tout en les exhortant de garder les pieds sur terre et maintenir la cadence jusqu'au sifflet final. Une panacée qui a parfaitement fonctionné lors du match retour des demi-finales de la Coupe de Trône face au Raja 2015. D'après son entourage, l'ancien sociétaire de Racing de Santander tient souvent à être proche des joueurs, écoutant leurs remarques et leurs problèmes. A la fin de chaque rencontre, il veille à visionner avec eux, minutieusement le film du match. L'objectif escompté est de corriger les erreurs et soigner la force mentale du staff. Pour les spécialistes du monde du football, Walid Regragui applique une technique simple en la matière, celle dite du coaching de développement. Cela consiste, autrement dit, à tirer le meilleur des joueurs, leur donner confiance et développer leurs talents. Pour la saison actuelle, l'entraineur du FUS de Rabat lève la barre plus haut en visant le titre du championnat. Un objectif tout-à-fait légitime. Il vient de surclasser le WAC de Casablanca de Sir Benjamin Jean Toshack. D'ailleurs, il a déjà affiché ses ambitions : «Cette saison nous allons mener la vie dure au Wydad de Casablanca», a-t-il noté en substance dans une déclaration à la presse. Et d'ajouter, «mon équipe dispose de joueurs distingués qui pourraient concrétiser nos aspirations». Il faut reconnaitre à l'enfant de Corbeil-Essonnes (Commune située à 20 km de Paris) qu'il ne jette jamais son échec sur ses protégés. Le jour où il a perdu devant le Zamalek lors du match retour comptant pour les 8èmes de finales de la coupe de CAF 2015, Regragui, a avoué ses propres erreurs tout en félicitant ses joueurs. « Les Egyptiens nous ont donné une belle leçon. Et c'était pour moi un moment d'apprentissage», a-t-il laissé entendre.