Le FIFM c'est le tapis rouge, les cinécoles. Mais c'est aussi la compétition. Les réalisateurs, acteurs présents aspirent gagner la précieuse étoile d'or décernée par le festival. Cette année, dans le cadre de la compétition officielle, un seul film marocain est en lice parmi 15 long-métrages pour être décoré. Et c'est «Insoumise» ou «Rebelious» de Jawad Rhalib. Le film a été projeté dimanche dernier, dans la ville ocre. Le cinéma marocain a marqué sa présence à la compétition officielle de cette 15e édition du FIFM par le long-métrage «Insoumise» de Jawad Rhalib. Le réalisateur axe son travail sur les questions liées aux droits de l'Homme et à la mondialisation. Coproduit par le Maroc et la Belgique, il raconte l'histoire de Laila, jeune informaticienne marocaine sans emploi, qui quitte son pays pour un travail de saisonnière en Belgique. La jeune femme atterrit dans une petite exploitation familiale tenue par André, un cultivateur de pommes. Très vite, Laila désenchante. Elle découvre le système profondément injuste qui régit les contrats des saisonniers, et, peu à peu, elle réussit à faire partager son sentiment de révolte avec ceux qui l'entourent jusqu'à ce que l'exploitation d'André en soit profondément chamboulée. Ce film, qui matérialise la vision de la nouvelle génération des cinéastes marocains intéressés par nombre de questions à caractère humain et humaniste, jette la lumière sur plusieurs aspects de la souffrance au féminin des immigrés marocains en Europe. Ce sont 15 long-métrages qui sont en compétition pour remporter l'un des prix du festival, entre autres : «Babai» de Visar Morina ; «Closet Monster » de Stephen Dunn ; «Cop car» de Jon Watts ; «Desierto» de Jonas Cuaron ; «Keeper» de Guillaume Senez ; «Key House Mirror» de Michael Noer ; «Lingering Memories» de Keiko Tsuruoka ; «Neon Bull» de Gabriel Mascaro ; « Paradise » de Sina Ataeian Dena , «Steel Flower» de Park Suck-young ; «Thithi» de Raam Reedy ; «Toll Bar» de Zhassulan Poshanov ; «Very Big Shot» de Mir-Jean Bouc Haya et «Virgin Mountain» de Dagar Kari. Les 15 long-métrages seront départagés par un jury composé de Naomi Kawase, écrivaine et réalisatrice japonaise, Richa Chadda, actrice indienne, Olga Kurylenko, Mannequin et actrice française d'origine ukrainienne, Thomas Vinterberg, réalisateur et scénariste danois, Anton Corbjin, photographe et réalisateur hollandais, Jean-Pierre Jeunet, scénariste et réalisateur français, Sergio Castellitto, acteur et réalisateur italien, Amal Ayouch actrice marocaine. Le jury, présidé par le réalisateur américain Francis Ford Coppola, aura le soin d'attribuer les prix du Jury, de l'interprétation féminine, de l'interprétation masculine et de la mise en scène.