La Conférencesur les changements climatiques, appelée COP 21, qui se tient en ce moment à Paris, du 30 novembre au 11 décembre 2015, et qui attire, cette année, près de 50.000 participants représentant des gouvernements, des organisations inter-gouvernementales, des agences relevant des Nations-Unies, des Organisations non Gouvernementales et la Société civile, est, d'une part, la 21e conférence des Etats signataires de la Convention-Cadre des Nations-Unis sur les changements climatiques (CCNUCC) et la 11e des Etats signataires du Protocole de Kyoto (CMP-11). Condamnant avec force le réchauffement climatique en cours dont la cause la plus importante - outre les fluctuations de l'activité du soleil ou la vitesse de la terre - est celle que les scientifiques appellent « effet de serre » -un phénomène naturel de la basse atmosphère qui retient une partie de la chaleur solaire à la surface de la terre grâce au pouvoir absorbant de certains gaz - les Etats représentés à cette importante manifestation, dont la prochaine se tiendra à Marrakech en 2016, se sont assigné comme objectif d'obtenir, lors de la présente session, un accord juridiquement contraignant afin de maintenir le réchauffement climatique en-deçà de 2° C. Mais si autant d'Etats s'investissent dans ce dossier, c'est que le « jeu en vaut la chandelle ». En effet, le réchauffement de la planète a des retombées néfastes tant sur l'Homme que sur la faune et la flore puisque, outre le fait que certains animaux pourraient disparaître à plus ou moins brève échéance (ours polaires et certains types de phoques), certaines cultures en viendraient même à être défavorisées par rapport à d'autres du fait de la migration de certains insectes nuisibles aux cultures. Pour contrecarrer ce réchauffement climatique, il est donc conseillé de développer la production d'énergies renouvelables et non polluantes. C'est dans ce cadre que le Maroc, qui s'inscrit pleinement dans un modèle de développement durable, a fait de grandes avancées dans ce domaine et notamment dans celui des énergies renouvelables puisqu'il a édifié une grande centrale d'énergie solaire à Ouarzazate ainsi qu'un important parc éolien à Tarfaya et qu'il s'est doté d'un vaste programme de traitement des eaux usées. Ainsi, la centrale d'énergie solaire sise à Ouarzazate vise à fournir, en 2020, 42% du courant électrique à partir de sources renouvelables. Mais le Maroc ne s'arrêtera pas en si bon chemin puisque quatre autres centrales verront le jour à Ain BniMathar, Foum Al Oued, Boujdour et Tah. Il est à signaler, également, que le parc éolien de Tarfaya, qui s'étend sur une superficie de 17 km, est le plus grand parc éolien d'Afrique, avec ses 131 éoliennes et un investissement de 5 milliards de dirhams. Entré en service en Décembre 2014, il vise à produire, à l'horizon 2020, 42% de la production totale du pays. S'agissant, enfin, du Programme national d'assainissement, il convient de noter que le Maroc s'est fixé d'assurer, à l'horizon 2020, le traitement de 60% des eaux usées et de raccorder 80% des zones urbaines à un système d'assainissement.