Pour célébrer la journée mondiale de lutte contre le Sida, l'organisation mondiale de la Santé (OMS) avait choisi depuis 2011 le thème : «Objectif zéro: zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au sida». Pour l'année 2015, le thème est toujours d'actualité, l'occasion de rappeler la mobilisation totale du gouvernement, du ministère de la santé, des associations, des citoyens pour la lutte contre le virus et la nécessité de relancer une campagne nationale de sensibilisation pour inciter chacun à se protéger et se faire dépister. Pourquoi une journée mondiale de lutte contre le Sida ? Le 1er décembre de chaque année, la communauté internationale célèbre la Journée mondiale de lutte contre le Sida. Au Maroc, cette journée est un moment propice pour se livrer à une réflexion sur ce que nous avons accompli à l'échelle nationale en matière de lutte contre le sida et sur ce qu'il nous reste encore à faire La Journée mondiale du sida est née en 1988 dans la foulée d'un sommet mondial des ministres de la Santé à Londres, en Angleterre. Ces derniers ont convenu qu'une telle journée soulignerait l'importance et la gravite de la pandémie du sida et que chaque pays doit être responsable pour assurer un accès universel aux traitements, aux soins et au soutien pour toutes les personnes vivant avec le VIH ou le sida. Le 1er décembre de chaque année, c'est aussi l'occasion de manifester sa solidarité avec les personnes séropositives et malades du sida et de dénoncer les discriminations dont sont trop souvent victimes ces personnes. Le thème de la Journée mondiale du sida 2015 est resté le même depuis 2011 : «Objectif zéro: zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au sida» C'est grâce à un article publié dans le New York Times au mois de juillet 1981, que le grand public a pu apprendre l'existence de cette maladie pas encore nommée SIDA. Très rependue au sein des groupes d'homosexuels, celle-ci est transmissible par voie sexuelle. Ces symptômes sont surtout des affections pulmonaires (pneumonie à pneumocystis), une infection buccale grave (le Muguet), parfois la leucémie, l'amaigrissement et surtout une importante diminution de l'immunité naturelle (virus de l'immunodéficience humaine, soit le VIH). Mais dès 1982, les chercheurs scientifiques découvrirent que la transmission du VIH peut se faire également par le sang, surtout lors de transfusions sanguines. Il n'atteint donc pas que les homosexuels et les toxicomanes, mais aussi les hémophiles. Ce virus du VIH provoque le SIDA, celui-ci étant le stade actif de la maladie. En 1982, le SIDA a touché 251 Américains dont 99 sont décédés. Très vite, on parlera d'épidémie... car tous les continents sont atteints Le premier cas de sida enregistré au Maroc date de 1986. Dès l'apparition de ce premier cas de sida, et malgré la faible prévalence initiale du virus d'immunodéficience humain (VIH), le pays a mis en place en 1988 un Programme national de lutte contre le sida (PNLS), en vue d'organiser la riposte à cette maladie. Cette mobilisation a permis d'atteindre les résultats que le Maroc affiche actuellement, c'est-à-dire le maintien d'une faible séroprévalence du VIH au niveau national. La mobilisation de la nation tout entière s'est manifestée au sommet de l'Etat avec, notamment, l'inauguration par Sa Majesté Mohammed VI de l'Hôpital de jour du Service des maladies infectieuses du Centre hospitalier universitaire Ibn Rochd de Casablanca en 2002. Avec plus de 34 millions de morts à ce jour, le VIH continue d'être un problème majeur de santé publique. En 2014, 1,2 million de personnes sont décédées d'une cause liée au VIH dans le monde. Fin 2014, on comptait environ 36,9 millions de personnes vivant avec le VIH, dont 2 millions de nouvelles infections dans le monde. L'Afrique subsaharienne, où 25,8 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2014, est la région la plus touchée. On estime qu'actuellement seulement 51% des personnes infectées par le VIH connaissent leur statut. En 2014, environ 150 millions d'enfants et d'adultes dans 129 pays à revenu faible ou intermédiaire ont, selon les informations disponibles, bénéficié des services de dépistage du VIH. En 2014, plus de 14,9 millions de personnes vivant avec le VIH étaient sous thérapie antirétrovirale (TAR) au niveau mondial, dont 13,5 millions dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Ces 14,9 millions de personnes représentent 40% des 36,9 millions de personnes qui vivent avec le VIH dans ces pays. Au Maroc, selon les chiffres du ministère de la Santé, 32.000 personnes vivraient avec le VIH/SIDA. Le nombre de personnes séropositives était de 9.378 au 31 décembre 2014. Le rapport de l'ONUSIDA salue les efforts déployés par le Maroc contre la maladie et place le royaume parmi les derniers sur la liste des pays touchés. Mais il faut noter avec insistance que la prévalence du VIH parmi les professionnels du sexe est inquiétante surtout au niveau de la région d'Agadir ou elle est de 5, 8%. Chez les usagers de la drogue la prévalence du VIH atteint 22,5% à Nador. Autre sujet d'inquiétude, c'est l'ignorance flagrante, inquiétante et pénalisante qui est relevée au sein de la population vivant avec le VIH, mais qui ne le sait pas, selon les statistiques du ministère de la santé ce nombre est de 70%. Pour mesurer à leur juste valeur tous les efforts et les progrès qui sont aujourd'hui réalisés par notre pays dans le cadre de la lutte contre le SIDA , il faut souligner que cette lutte est l'affaite de toutes et de tous , nous sommes concernés et chacun mesure est conscient des réels enjeux socio-économiques , que pose cette maladie. Dès lors on comprend mieux tout le sens que représente la mobilisation de la nation tout entière, qui faut il le rappeler ici s'est manifestée au sommet de l'Etat avec, notamment, l'inauguration par SMMohammed VI, Roi du Maroc, de l'Hôpital de jour du Service des maladies infectieuses du Centre hospitalier universitaire Ibn Rochd de Casablanca en 2002. Pour les instances internationales de lutte contre le SIDA, le Maroc est un pays qui a su comment contenir l'épidémie de VIH, grâce notamment à une mobilisation totale dès l'apparition du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) au sein de sa population en 1986. Venu au Maroc en 2012 pour assister au lancement du Plan stratégique national de lutte contre le Sida 2012-2016 , monsieur Michel Sidibé, directeur exécutif du programme commun des Nations Unies sur le VIH /Sida (ONUSIDA), avait déclaré que le Maroc démontre de façon très claire qu'il est un modèle pour le Maghreb, l'Afrique et le Moyen-Orient, en termes de progrès pour le traitement et la prévention en matière de lutte contre le Sida. Fort de cette reconnaissance internationale, conscient des réels enjeux que représente la lutte contre le Sida au Maroc et du rôle essentiel et central que joue le ministère de la Sante, le Pr Houcine Louardi a toujours placé la lutte contre le Sida comme priorité des actions qu'entreprend son département et que le plan de lutte contre ce fléau fait partie de la stratégie globale du département de la Sante qui est focalisée sur le droit a la sante dont doit jouir chaque citoyen marocain conformément a la nouvelle constitution de 2011 dont s'est dote notre pays. Depuis 2000, le monde a beaucoup progressé et est parvenu à atteindre la cible fixée au niveau mondial, consistant à enrayer la propagation du VIH et à inverser la tendance actuelle. Pendant la même période, le nombre de nouvelles infections a baissé de 35% et le nombre de décès liés au sida de 25%. En 2014, environ 150 millions d'enfants et d'adultes dans 129 pays à revenu faible ou intermédiaire ont, selon les informations disponibles, bénéficié des services de dépistage du VIH. En 2014, plus de 14,9 millions de personnes vivant avec le VIH étaient sous thérapie antirétrovirale (TAR) au niveau mondial, dont 13,5 millions dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Ces 14,9 millions de personnes représentent 40% des 36,9 millions de personnes qui vivent avec le VIH dans ces pays. En Afrique de l'Est et en Afrique australe, dix millions d'hommes ont accepté la circoncision, un geste chirurgical qui réduit de 60 % le risque de contracter l'infection à VIH. Mais il est temps de faire preuve d'encore plus d'audace, de prendre des mesures novatrices afin que le monde puisse mettre un terme à cette épidémie d'ici à 2030 Nul ne devrait rester dans l'ignorance concernant les moyens de prévention contre le SIDA. Il appartient au ministère de la Santé, aux professionnels de santé, aux autres intervenants et acteurs de la lutte contre le SIDA, d'éduquer, de sensibiliser et d'informer la population sur tous les moyens de prévention La prévention de la transmission par voie sexuelle est d'autant plus importante que la majorité des infections par le VIH sont causées par un rapport sexuel. L'utilisation du préservatif avec un partenaire mal connu, ou qui ne connaît pas son statut sérologique, réduit ainsi considérablement les risques d'infection. Le dépistage, rendu accessible et gratuit au niveau des associations de lutte contre le SIDA (ALCS-OPALS ...) permet d'éviter la propagation du virus. Les personnes séropositives peuvent en effet devenir malgré elles des sources de contamination. La prévention du VIH est essentielle pour changer la trajectoire de l'épidémie de sida, ensemble nous pouvons vaincre ce fléau.