L'Envoyé personnel de Ban Ki-Moon est de retour dans la région maghrébine. Lundi, il était à Alger, où sa rencontre avec le chef de la diplomatie algérienne a été rapportée par l'agence officielle locale (APSL) de façon très laconique. Cette dernière s'est suffi d'une dépêche de 66 mots, consacrée pour l'essentiel aux noms et (longues) fonctions des deux diplomates. De la logorrhée habituelle sur la fantomatique RASD, pas un traître mot. C'est grave docteur ? En tout cas, il a fallu, un jour avant l'arrivée de Ross à Alger, réanimer les deux «Abdelaziz» (Boutef et El Marrakchi) et les faire apparaître à la TV, question de montrer que les obstacles continueront à être dressés devant les efforts de l'ONU pour mettre fin au long conflit artificiel du Sahara. Ce mardi, Ross sera à Rabat qui vient de lui signifier plus de fermeté. En effet, pour le Maroc, comme annoncé par le Souverain lors du dernier discours de la Marche verte, le plan d'autonomie au Sahara est le maximum que le Royaume peut offrir. Ross est donc appelé à mettre les bouchées doubles, car depuis janvier 2009, date de sa nomination, il n'a pas avancé d'un seul iota malgré le sérieux coup de pouce que lui a fourni le Maroc à travers sa proposition jugée crédible par le Conseil de sécurité. Il doit d'autant plus sortir de l'ornière que le mandat de son boss, Ban Ki-Moon, et sûrement le sien avec, vont se terminer le 31 décembre 2016.