Vous êtes ici : Actualités / A La Une / Alger torpille la mission de l'ONU Conseiller de Mohamed Abdelaziz, dit « al-Marrakchi », autoproclamé « président », de la fantomatique Rasd (République arabe sahraouie démocratique), il a déclaré que « si les autorités marocaines persistent dans leur obstination à entraver et à retarder le processus de négociations pour trouver une solution à la question sahraouie, garantissant le droit du peuple sahraoui à l'autodetermination , nous serons obligés de passer à une autre étape, qui est la lutte armée » ! Voilà qui en dit bien long, en vérité, sur le désarroi du polisario ! Le propos est belliqueux, il survient en effet alors que les Nations unies déploient d'intenses efforts pour sortir la question du Sahara de l'ornière, dans laquelle polisario et gouvernement algérien, qui restera toujours son appui exclusif, l'ont placée ! Pour être un prétendu ultimatum lancé au Maroc, inopportun d'ailleurs, l'appel aux armes du polisario signifie d'abord une chose : le polisario et l'Algérie s'écartent officiellement de la ligne de conduite et du processus des Nations unies... Le Conseil de sécurité devrait en l'occurrence en prendre acte et la communauté internationale de mesurer à quel point leurs efforts de paix sont piétinés par l'Algérie et le polisario. Ensuite, la date du 14 août pour lancer l'ultimatum , n'est pas fortuite. C'est bel et bien l'anniversaire du jour où, il y a 34 ans, les représentants des populations de Oued Eddahab avaient choisi pour se rendre au Maroc et prêter le serment d'allégeance au Roi Hassan II. Autrement dit, de quitter la tutelle de la Mauritanie et retrouver leur pays, leur Roi et exprimer leur marocanité... Le polisario n'a pas décidé de lui-même d'annoncer ses intentions de reprendre les armes. Et on imagine bien que vouloir le faire le jour même où le peuple marocain célèbre l'anniversaire du retour de Oued Eddahab, correspond à une volonté déloyale , qui est ni plus ni moins de dénoncer le processus de règlement organisé sous l'égide de l'ONU depuis quelques années maintenant, d'entraver ensuite la mission de Christopher Ross, émissaire personnel de Ban Ki-moon au Sahara. On peut en conclure, logiquement, que si le polisario venait à reprendre les armes, ce qui veut dire ses agressions contre le territoire marocain , c'est qu'il y a un « Casus belli » délibéré, une rupture du « pacte » . Dans ces conditions, forcément, le processus de négociations de Manhasset volerait en éclats. Le gouvernement algérien prendrait-il ce risque sans en mesurer les conséquences ? Il est bon de rappeler que, non content de cumuler un pactole pétrolier de plus de 200 milliards de dollars, il n'a pas cessé depuis plusieurs mois d'acquérir un puissant armement, et se dote d'équipements de pointe. Il relègue ses vieilles armes, breloques s'il en est, au polisario qui se croit autorisé, en effet, à lancer impunément ses agressions au Maroc... Or, là, c'est bien évidemment une autre paire de manches !